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Stéfanie MARTIN-KILCHER

A propos de la tombe d’un officier de Cologne (Severinstor) et de quelques tombes à armes vers 300

La tombe à armes de Cologne

La tombe d’un guerrier barbare, officier de l’armée romaine, découverte au siècle passé près de la porte Saint-Severin à Cologne, est depuis long¬ temps connue et son mobilier maintes fois illustré (fig. 1) (1). Cet ensemble remarquable, actuellement conservé au Landesmuseum de Bonn, a été acheté chez un antiquitaire ; il n’est donc pas absolument certain que cet ensemble soit complet ou original dans tous ses éléments.

Un examen récent révèle toutefois la cohérence probable du mobilier de cette tombe. Le matériau de la fibule cruciforme en bronze attire spécialement l’attention. Par comparaison avec la qualité des autres objets on attendrait plutôt une fibule en argent. Des tombes comparables à Aquincum, Bri-getio ou Leuna(2) ont livré des fibules à arc ou cruciformes précoces en argent (3). Même si cette fibule en bronze appartient au mobilier de la sépul¬ ture de Cologne, sa présence ne contredit pas line datation de la tombe vers la fin du IIIe siècle ou au début du IVe siècle, comme en témoignent plusieurs fibules de ce type en or portant des inscriptions de cette époque (4).

Les datations proposées pour la tombe de Cologne s’échelonnent entre la fin du IIIe siècle et le milieu du IVe siècle, cette dernière date étant retenue par M. Schulze dans son étude sur les tombes à armes (5). A part la fibule cruciforme, attribuée par M. Schulze au deuxième quart du IVe siècle, elle évoque comme indices chronologiques la largeur de l’épée (mesurée sur un relevé publié par G. Behrens, cf. fig. 1), qui ne correspond pas aux formes usuelles du IIIe siècle, ainsi que la gar¬ niture de ceinture en bronze dont la plaque est ornée d’un décor en feuille d’argent repoussé associé à des verres sertis.

La plaque-boucle de la garniture de ceinture, très mince et fine, est comparable à celle de forme identique, mais un peu plus massive, découverte à Niedergurig dans une tombe de la période C 2 de la chronologie de l’Europe «barbare » (fig. 2, 2) (6). La boucle a également des parallèles sur le territoire

de l’Empire. Elle est proche en particulier d’une pièce découverte dans une tombe d’Aquincum (fig. 2, 6) dont le terminus post quem se situe vers 287, et de deux autres plaques-boucles, également en argent, avec des plaques décorées presque iden¬ tiques, mises au jour dans des tombes masculines à Skopje (7) ; l’une d’elles a été découverte en association avec une fibule cruciforme précoce en argent à décor niellé (fig. 2, 7).

La plaque de la boucle de Cologne, décorée d’une feuille en argent repoussé, est comparable à des plaques-boucles de la fin du IIIe siècle et du tout début du IVe siècle mises au jour dans quelques tombes germaniques à Burginatium (fig. 2, 5) (8) et à Laisacker (fig. 2, 4) (9). Des décors de ce genre, apparentés tant par leur technique que par leur style, sont connus à la même époque en Germania libera, en Transcaucasie et en Russie méridio¬ nale (10). La plaque-boucle de Bischleben (fig. 2, 3) (11), découverte dans une tombe qui contenait par ailleurs des éléments de la phase récente de la période C2, porte un décor en fil d’argent sur la plaque rectangulaire. Elle possède en outre une boucle à deux têtes d’animaux opposées et doit être un peu plus tardive que les autres exemplaires cités.

Le type de ceinture «gracile » à plaque décorée d’une feuille d’argent repoussé et parfois munie d’autres appliques est connue depuis longtemps en Barbaricum{ 12). On peut encore citer dans ce contexte une ceinture de Berching-Pollanten décou¬ verte dans une tombe qui contenait un umbo de bouclier romain sommairement réparé (13).

En ce qui concerne la largeur de l’épée de Cologne, nous avons pu constater que cette arme garde encore son fourreau. Les radiographies, effec¬ tuées par le musée de Bonn, ont révélé que dans le fourreau en bois revêtu de cuir ou de peau de poisson (14) se trouve une spatha élancée du type Straubing-Nydam, de 4,1 cm de largeur seulement, ce qui modifie considérablement l’aspect de cette arme (fig. 3) (15). Malheureusement le pontet de fourreau n’est pas conservé.

Le bouclier de la tombe semble bien correspon-

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