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MOTIFS DITS « DECORATIFS » : MASQUES SCENIQUES,

OSCILLA, « OLIFANTS », etc.,

DU COMPLEXE « TEMPLE-THEATRE »

A ORANGE-ARAUSIO (VAUCLUSE)

par M. Charles Pi card

Vitruve, II. h3 : à propos du plan de la cité d'Halicarnasse (avant 350) : « Theatri curvaturae similis ».

Les découvertes fortuites faites à travers les sous-sols des maisons modernes, à Orange, au voisinage du théâtre célèbre de la cité, ont dû, comme on sait, leur conservation au soin diligent du regretté Chanoine J. Sautel. Ce fut là, après tant d'autres, le dernier service rendu par lui à la connaissance du décor des grands édifices édilitaires créés au centre de la colonie de César. Sans doute est-on en droit de penser déjà que le lot si important des découvertes sculpturales souterraines — masques, oscilla, « olifants », frises sculptées, restées inédites — n'est pas encore au complet. On s'en étonnerait fort peu. Malheureusement, transportées au musée local, les précieuses pièces récupérées par J. Sautel ont subi là des aventures regrettables : quand notamment les plafonds et promenoirs du musée se sont écroulés sur elles, ainsi d'ailleurs que sur le cadastre d'Orange, magistralement interprété et reconstitué par M. A. Piganiol.

Il ne s'agit naturellement pas ici, ni pour les oscilla, ni pour les masques scéniques et les « olifants », ni pour Je lot capital des frises sculptées que j'avais pu classer sommairement, de présenter des mises au point. On se borne à regretter l'interruption prolongée des recherches et études : puisse-t-elle n'être que provisoire !

Quel que soit le dommage subi, il n'est pas impossible, du moins, d'avertir de l'intérêt des premières trouvailles. Elles ont contribué à marquer curieusement le caractère symbolique, d'essence dionysiaque, du lieu-saint adjacent au célèbre théâtre d'Orange, dont l'étude reste à faire, et sur lequel on discutait déjà abondamment du vivant de J. Formigé. Il' serait fâcheux d'en rester là où l'on est; et à ce sujet, on pourra s'étonner un peu du plan donné encore par MM. R. Amy et J. Bruchet, à la première planche de la publication de l'Arc d'Orange, en 1062 (Fig. 1). Le temple montré là sous le n° 3 — vaste complexe sans autre indication — , n'est guère complet vers le Nord, et son rapport étroit avec le théâtre n° 2 (fig. 2) aurait pu et dû être marqué de façon plus