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Le sanctuaire gallo-romain

[article]

Epomanduodurum, une ville chez les Séquanes : bilan de quatre années de recherche à Mandeure et Mathay (Doubs)

Année 2007 64 pp. 390-395
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390 Philippe Barral et al.

Gallia, 64, 2007, p. 353-434 © CNRS Éditions , Paris, 2007 Tintignac suggèrent, sinon une fabrication par un même atelier, au moins l’existence d’un même modèle. L’importance du sanctuaire gaulois de Mandeure peut se déduire du nombre et de la qualité des objets découverts au xixe s., mais aussi de la construction, au Haut-Empire d’un complexe monumental associant théâtre (l’un des plus grands de Gaule par ses dimensions), temples et probablement thermes. La ville florissante du Haut-Empire se trouve ainsi au bout d’un processus initié avec la naissance d’un grand sanctuaire de territoire, vers la fin du ive s. ou le début du iiie s. av. J.-C. L’emplacement du sanctuaire de Mandeure, à la croisée de deux axes majeurs de communication, dans une zone de transition entre les territoires séquane et rauraque (Fichtl, 2000 ; Jud, Kaenel, 2002), était propre à favoriser l’émergence d’un pôle de peuplement et une dynamique proto-urbaine. P. B.

Le sanc tua ire gall o-roma in

Historique des recherches

Les premières trouvailles sur le site du Clos du Château remontent au xviiie s. L. Parrot effectue, en effet, quelques recherches sur ce lieu, entre 1783 et 1785. Les résultats sont rapportés dans une note manuscrite du 23 mars 1785 et une conférence du 20 avril 1785 à l’Académie de Besançon, et ses travaux seront «pillés » par C. D uvernoy (Jeannin, 1986, p. 43). Au xixe s., F. Morel-Macler signale la découverte, en 1837, de fragments d’architecture trouvés «dans les derniers vestiges au midi du Doubs, sur la rive droite » (Morel-Macler, 1847, pl. 4 et 5). À cet endroit, s’élevaient encore à cette époque des vestiges imposants, sous la forme de trois énormes murgers. La récupération de matériaux pour la construction est à l’origine d’une série de découvertes fortuites, en 1880-1881, qui attirèrent l’attention de deux notables et érudits locaux, C. D uvernoy et H. L’Épée (Castan, 1882, p. 264 ; Jeannin, 1986). Ceux-ci vont entreprendre les premières fouilles «scientifiques » , en 1882 et 1883 ; ils tentent de «canaliser » les actions des paysans locaux, de faire dégager l’ensemble des vestiges et d’en établir le plan. Ces recherches eurent lieu dans un climat difficile, chaque propriétaire d’une des nombreuses parcelles concernées cherchant à tirer un bénéfice des objets mis au jour en les vendant au plus offrant. En 1883, C. D uvernoy présente les découvertes à la Société des Antiquaires de France et à la Sorbonne (27 juin 1887), exposés qui donnent lieu à un article publié à la fois dans les Mémoires de la Société d’émulation de Montbéliard de 1882 (Duvernoy, 1883a) et dans le Bulletin de la Société des Antiquaires de France (Duvernoy, 1883b). L’édifice est alors interprété comme une basilique gallo-romaine, située à l’intérieur de l’enceinte d’un marché aux chevaux, en raison de la grande quantité de monnaies et de clochettes mises au jour à cet emplacement. En fait, les recherches de «trésors » sur les différentes parcelles du site ont continué jusqu’en 1914 et les objets recueillis furent dispersés, au gré des ventes, dans les collections de plusieurs musées (dont ceux de Besançon, Montbéliard, Belfort, Mulhouse, Bâle, Saint-Germain-en-Laye). Enfin, en 1933, H. Koethe identifie les vestiges comme les restes d’un sanctuaire gallo-romain (Koethe, 1933). En 1986, Y. Jeannin décrit l’édifice, désigné sous le terme de «temple gaulois » , comme un «temple à base rectangulaire […] » (Jeannin, 1986, p. 53). Les publications postérieures se contentent de paraphraser cette description. La documentation graphique disponible est constituée par le plan des fouilles de 1882, effectué le 27 juin 1883. Ce dernier a été publié par C. D uvernoy (1883a et b) (fig. 19). Cet auteur présente dans ces deux articles un compte rendu des fouilles réalisées, ainsi qu’un inventaire succinct des découvertes les plus spectaculaires. En outre, les archives du musée conservent un document manuscrit, dit plan Barbier, établi en 1893 (Jeannin, 1986, p. 44, p. 47, p. 57, note 6 et fig. 15, p. 65). Sur ce plan en quatre feuilles, à l’échelle 1/ 1250, prenant pour fond le cadastre de 1845, sont localisés le théâtre et le sanctuaire, ainsi que les murgers relevés par F. Morel-Macler en 1824 (fig. 3). Quelques murs inexistants sur le plan de 1882 y figurent. L’ensemble a été réuni et analysé par Y. Jeannin, vers le milieu des années 1980 (Jeannin, 1986). Par la suite, les informations ont été reprises dans diverses publications consacrées à Mandeure et qui évoquent le sanctuaire (voir en particulier : Frézouls

et al., 1988). Il semble cependant utile de reprendre la documentation afin de tenter d’interpréter objectivement les découvertes du xixe s. Les plans conservés montrent un ensemble qui comporte une enceinte ovale, à l’intérieur de laquelle prend place une construction de plan quadrangulaire.

L’enceinte

L’enceinte présente une forme ovale, d’un diamètre de 117,80 m (sens est-ouest) par 110,70 m, et dessine un polygone à 36 côtés ; elle couvre une surface de plus de

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