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58 Bull. AFAV 2014 Raux S. Vaisselle en verre et vitrage antiques du site «Parking Jean Jaurès» à Nîmes (Gard) Stéphanie RAUX1, coll. Jean-Yves BREUIL et Bernard HOUIX2 N aq u ed uc mots-clés : vaisselle en verre, vitrage, Nîmes, Haut-Empire, chef-lieu de cité 100 m 90 m collines nord-est 80 m La Tour Magne Mont Cavalier 70 m Le Castellum 60 m m La porte d'Auguste 50 80 70 m m m Via Domitia Forum e ? La Maison Carrée iqu 45 m 60 sanctuaire de la Fontaine 100 Fig. 1 Localisation de la fouille « Parking Jean Jaurès » dans la ville antique de Nîmes. (© fond de plan M. Monteil 1999) Notes 1 Inrap Grand-Ouest (Le Mans) ; AMS - Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, UMR5140, Univ. Montpellier 3, CNRS, MCC ; Labex ARCHIMEDE, programme «Investissement d’avenir, ANR11-LABX-0032-01; stephanie. raux@inrap.fr 2 Inrap MED, Centre de Recherches Archéologiques 561 rue Etienne Lenoir Km Delta 30900 Nîmes, jean-yves.breuil@ inrap.fr et bertrand.houix@inrap.fr 3 La série étudiée dans cet article est présentée suivant le découpage des zones de fouille, qui est fondé sur la trame urbaine du haut Empire, soit du nord vers le sud (ig. 2) : zone 6 : voie I (tronçon de la voie Domitienne), îlot B et voie II ; zone 5 : partie nord de l’îlot C ; zone 4 : partie sud de l’îlot C, voie III, îlot D, voie IV et partie nord de l’îlot E ; zone 2 : partie sud de la zone 4 ; zone 3 : partie sud de l’îlot E et voie V ; zone 7 : îlot F et voie VI ; zone 8 : partie nord de l’îlot G ; zone 9 : partie sud de l’îlot G et voie VII ; zone 10 : îlot H et voie VIII. La zone 1 correspond au diagnostic réalisé en 2005. Fouille du P. J. Jaurès L'amphithéatre 60 m 70 m 100 0 80 m colline ouest 90 m m or hist oto e pr eint enc 500 m enceinte romaine 40 m Le mobilier en verre présenté ici, vaisselle et vitrage, est issu d’une opération de fouille préventive menée par l’Inrap en 2006-2007, sous la direction de J.-Y. Breuil (Breuil, Houix dir., en cours). Elle occupe une bande de 400 m de long et 12 à 20 m de large (soit 6500 m²), située dans la partie sud-ouest de la ville antique et comprise entre l’enceinte gauloise au nord et le rempart augustéen au sud (ig. 1). Les plus anciens aménagements mis au jour, aux abords sud de l’enceinte préromaine, sont des plantations de vignes qui remontent aux Ve/IIIe s. av. J.-C. Ils cèdent la place, peu après la conquête romaine, à la métallurgie avec installation d’ateliers de forgerons. Dans un troisième temps, à partir du règne d’Auguste et pendant la première moitié du Ier s. apr. J.-C., l’ensemble du secteur paraît urbanisé en prenant appui sur la trame préexistante et en la régularisant. La fouille révèle ainsi une série de huit rues qui desservent autant d’îlots3. Ils sont occupés majoritairement par des domus dont le plan complet outrepasse invariablement l’emprise et abritent sporadiquement quelques zones artisanales : des forgerons dans l’îlot E et des potiers dans l’îlot H au Ier s. apr. J.-C., ainsi que des verriers à la in du IIe ou au début du IIIe siècle dans l’îlot C (Raux et al. 2010). La majorité de l’occupation est donc à vocation résidentielle et concerne, bien que l’emprise en soit très étendue, un ensemble de vestiges homogènes (ig. 2). Les phases établies pour analyser la série de verres suivent un découpage chronologique propre à notre étude en s’appuyant sur les datations proposées par la céramique et les monnaies des unités stratigraphiques ayant livré du verre. Par rapport à l’étude archéologique du site, nos phases 1 à 4 recoupent la période D, qui déinit l’occupation urbaine entre 25 av. J.-C. et la in du IIIe s. apr. J.-C. ; la phase 5 correspond à la période E qui voit la transformation du quartier en friche urbaine à la in de l’Antiquité : - phase 1 : entre 20 av. J.-C. et 25 apr. J.-C., premiers temps de l’urbanisation de l’ensemble du quartier ; - phase 2 : entre 25 et 75, fort développement de l’occupation urbaine ; - phase 3a : entre 75 et 120, temps fort de l’occupation urbaine ; - phase 3b : entre 120 et 175, temps fort de l’occupation urbaine, - phase 4 : entre 175 et 300, dernières mutations, puis désertion du quartier ; - phase 5 : entre 300 et 500, transformation du quartier en friche urbaine ; - phase 6 : entre 500 et 700, réoccupation du haut Moyen Âge ; les éléments de vaisselle en verre des contextes des phases 5 et 6 sont attribuables au Haut Empire (phases 1 à 4), tout comme ceux placés hors phase. 1. La vaisselle en verre 1.1. Approche statistique globale L’emprise fouillée, subdivisée en dix zones, a livré 2994 fragments de vaisselle en verre4, parmi lesquels ont été dénombrés 931 individus en NMI pondéré5, 253 individus en éléments de formes et 238 individus typologiquement identiiés6, soit pour ces derniers l’équivalent de 8 % des effectifs. Le mobilier présente en général un fort taux de fragmentation mais peu de recollages ont pu être Notes 4 Pour comparaison, la part de la vaisselle ine antique sur l’ensemble de la fouille (en incluant les pâtes claires engobées), toutes périodes confondues, s’élève à 12207 tessons. La part des récipients en verre reconnus (les 28 individus correspondant à la toilette sont exclus) correspond donc à 19,5 % de la vaisselle de service. 5 Le NMI pondéré correspond au total des individus dénombrés par US, y compris ceux qui ne sont déinis qu’à partir de fragments de panse illustrant une catégorie technologique de verre. Il constitue en quelque sorte un nombre maximal d’individus. 6 Les principales typologies de référence utilisées sont Isings 1957 (Is.) et Rütti 1991 (AR). Vaisselle en verre et vitrage antiques du site du «Parking Jean Jaurès» à Nîmes Place J. Guesde réalisés hormis au sein de certains ensembles clos, par ailleurs très rares. Un grand nombre de contextes correspondent en effet à des sédiments remaniés, remblais, couches de démolition et comblements de tranchées d’épierrement, dans lesquels le taux de résidualité est, de plus, relativement fort. La répartition des fragments comme des individus par zone de fouille montre une concentration dans les zones 5 (partie nord de l’îlot C), 6 (îlot B, voies I et II) et 4 (partie sud de l’îlot C, voie III, îlot D, voie IV et partie nord de l’îlot E), puis dans des proportions moindres en zone 10 (ig. 3). Les effectifs sont faibles dans les autres parties du site. L’occupation des îlots B et C, relativement longue et à caractère résidentiel, justiie cette distribution. La vaisselle en verre appartient à 93 % à la grande période d’occupation du Haut Empire : les IIe et IIIe siècles sont particulièrement bien représentés mais cette observation est à nuancer : 33 % des fragments n’ont pas de valeur statistique, correspondant à des contextes de datation large, allant de -20 à 300, sans plus de précision (ig. 4a). La répartition par type de verre conforte cependant une prédominance de la période 100/300 : le verre décoloré, caractéristique de cette période, est en effet majoritaire, avec 52 % des effectifs, devant le verre naturel bleu-vert (40 %) ; les verres colorés et mosaïqués qui illustrent plus particulièrement le début du Ier s. sont peu abondants (ig. 4b). Pour conclure l’approche générale, on note la prédominance de la vaisselle de service des liquides et des semi-liquides ; les récipients de service des solides, de stockage et de conservation des onguents se partagent le tiers restant des effectifs à parts peu ou prou équivalentes (ig. 5a5b). rues antiques 0 50 m Rue Traversière e Ru Îlot A N r tie ou ell P nd rna Fe Îlot B voie I Rue Zone 6 lle Isabe leuls es Til édifice C6 al ch res a eM rnest rue E Rue d voie II Ru Zone 5 s Agnè Rena Îlot C voie III n ainte Rue S Îlot D eE voie IV Rue Sa Zone 4 et 2 inte Ann e Ru Îlot E aven an Ja Zone 3 Rue de urès l'Hotel D ieu Îlot F Sa Zone 7 voie VI e Zone 8 isanc ienfa e la B Rue d elo eD Ru voie V e th Ca o nS ran ey ub ue Je e Ru e int e rin is ma Ja le mi Zone 9 Rue du Mail Îlot G voie VII Ilôt Thérond 1.2. Les verres de la in du Ier s. av. J.-C. et du début du Ier s. apr. J.-C. (phase 1) Cette phase (ig. 6) correspond aux premiers temps de l’urbanisation. Elle débute à la in du Ier s. av. et s’étend sur les premières décennies du siècle suivant. Les unités stratigraphiques s’y rapportant stricto sensu et ayant livré du verre sont peu nombreuses et les fragments, issus des Îlot H Zone 10 Porte du Cadereau Fig. 2 Plan général des vestiges du haut Empire (d’après Breuil, Houix dir., en cours). Fig. 3 Tableau de distribution des effectifs par zone de fouille, en NR, NMI pondéré et NMI forme. 59 voie VIII Enceinte romaine NR % NR NMI pondéré % NMI pond. NMI forme % NMI forme Zone 2 8 0,2 5 0,5 0 0 Zone 3 84 2,8 53 5,7 9 3,5 Zone 4 480 16 164 17,6 61 24,1 Zone 5 978 32,7 241 25,9 73 28,9 Zone 6 846 28,2 251 27 57 22,5 Zone 7 84 2,8 43 4,6 10 3,9 Zone 8 154 5,2 38 4,1 12 4,8 Zone 9 124 4,2 55 5,9 18 7,1 Zone 10 236 7,9 81 8,7 13 5,2 Total 2994 100 931 100 253 100 60 Bull. AFAV 2014 Raux S. 1200 1000 NR 800 600 400 200 0 de -20 ˆ 25 de 25 ˆ 75 de 75 ˆ 175 de 175 ˆ 300 de -20 ˆ 300 de 300 ˆ 500 de 500 ˆ 700 60 50 40 % NR 30 20 10 0 verre naturel verre mosa•quŽ verre colorŽ Catégorie fonctionnelle service des solides services des semiliquides service des liquides stockage toilette verre incolore p‰te de verre NMI %NMI forme NMI 32 13,5 assiette/plat 26 plateau 6 49 20,6 coupe/bol 49 107 44,9 canthare, etc 13 23 27 9,7 11,3 gobelet 65 flacon, cruche 29 pot, urne 10 couvercle 2 bouteille 11 balsamaire 26 aryballe Total 238 100 50 45 40 35 30 % NMI 1 238 25 20 couches d’occupation les plus anciennes mais aussi de contextes plus récents où ils sont en position résiduelle, s’élèvent à une centaine, soit 3,3 % du total des effectifs. Les verres polychromes augustéens sont représentés par l’assiette ou coupe apode en verre moulé de type Isings 1/18, déclinée en plusieurs tailles, et qui apparaît vers 20 av. J.-C. (n° 1). Les cinq individus de notre lot sont en verre mosaïqué en bandes, milleiori ou encore reticelli. Parmi les récipients datables du changement d’ère, on note quelques coupes linear cut (Grose 1979, groupe D), représentées en majorité en verre coloré bleu foncé, violine, ou ambré (n° 2 à 5) et les premières attestations de coupes Isings 3 importées depuis l’Italie, en verre coloré ou en verre marbré ou mosaïqué (n° 6). Ces Linear Cut, faisant suite à une forme légèrement plus ancienne et plus grossière, les grooved bowls, que l’on rencontre essentiellement en Méditerranée orientale (Fontaine 2003), sont les premières formes de vaisselle en verre à faire l’objet d’un commerce et d’une diffusion vers l’ouest. Leur origine n’est pas clairement établie car il est possible à cette époque que les oficines syro-palestiniennes soient déjà concurrencées par des ateliers italiens. Quoiqu’il en soit, cette vaisselle est commercialisée vers les rivages de Gaule méditerranéenne au cours du dernier quart du Ier s. av. J.-C. comme en témoigne la cargaison d’un navire coulé vers -20 au large des îles de Lérins (Alpes-Maritimes, épave de la Tradelière : Feugère, Leyge 1989). Elles sont de consommation particulièrement fréquente en Provence orientale mais on les rencontre également régulièrement en Narbonnaise et dans le couloir rhodanien entre la in du Ier s. av. J.-C. et le début du Ier apr. (Foy et al. 2008, carte 2). On note la présence de deux exemplaires de ce groupe (n° 2 et 3) dont la panse est ornée de côtes irrégulières travaillées à la pince (trace d’outil en particulier sur le n° 2) et qui conserve une rainure interne. Cette variante préigure les coupes côtelées Is. 3 dont le décor sera directement moulé et dont la paroi interne est lisse. Les autres formes en verre coloré bleu cobalt, jaune ambré ou violine sont : un bord de pot (n° 7), un col de lacon en verre moulé et un balsamaire de type Is. 6. Ce dernier apparaît au changement d’ère et observe un pic de consommation, notamment comme offrande dans les nécropoles à incinérations, au début du Ier s. apr. J.-C. On note quelques fragments de plateaux en verre moulé dans ces contextes anciens (n° 8) et en position résiduelle : un parallèle augustéen est 15 10 5 0 service des solides services des semi- service des liquides liquides stockage toilette Fig. 4 Répartition des effectifs de vaisselle en verre. 4a : à refaire par phase d’occupation (en % NR, sur la base de 2994 fragments) 4b : par catégorie technologique (en % NR, sur la base de 2994 fragments) Fig. 5a et b Répartition des effectifs de vaisselle en verre par catégorie fonctionnelle (en %NMI, sur la base de 238 individus). Vaisselle en verre et vitrage antiques du site du «Parking Jean Jaurès» à Nîmes 1 61 6992 4 2 8357 5131 8357 5 3 6992 6 7 4047 8357 0 5cm 3019 8 Fig. 6 Récipients de la phase I (-20/25) (© S. Raux) Note 7 Verre dans la composition duquel entrent du plomb et des oxydes de cuivre. par exemple disponible à Lyon, issu des fouilles du pseudo sanctuaire de Cybèle (Desbat 2003, 399, n° 27, pl. I). Cinq tessons, enin, sont en verre moulé opaque et pesant, de couleur rouge sombre avec une surface altérée vert-de-gris : il s’agit de verre7 dont l’apparition date de la in de la période augustéenne et que l’on rencontre durant la première moitié du Ier s. apr. J.-C. Il est rarement mis en œuvre et les quelques formes de récipients connues qui s’y rattachent sont des coupelles (Slitine 2005, 62) et des assiettes à panse bilobée de forme équivalente aux coupes Ettlinger 31 (Ettlinger 1990) produites en céramique sigillée italique. Les tessons de notre corpus se rapportent vraisemblablement à un fond d’assiette de ce type (Is. 7 ; AR 6.1) dont un fragment est disponible dans les collections du Musée du Louvre (Arveiller-Dulong, Nenna 2000, 203, n° 255). 1.3. Les verres des 2e et 3e quarts du Ier siècle apr. J.-C. (phase 2 ). C’est à cette période (ig. 7) que la consommation des coupes côtelées de type Isings 3 en verre naturel (n° 1 et 2) augmente de manière manifeste, remplaçant totalement les linear cut précédentes. L’arrêt de production de cette forme est ixée vers 125, mais on observe cependant des occurrences plus tardives à Nîmes comme sur bon nombre de sites d’occupation, du fait de la relative solidité de ce type de vase à parois épaisses, souflé dans un moule. Les coupes cannelées AR 30.1 (cat. n° 76 et 77), les gobelets côtelés « Zarte Rippenschale » (n° 3), les gobelets à décor de gouttes en relief Isings 31 (n° 4) et les coupes à marli évasé AR 13.2 (n° 5) appartiennent également à cette catégorie technologique des verres moulés ou souflés dans un moule. Ils sont caractéristiques de la fourchette chronologique considérée mais sont de fréquence bien moindre que les Isings 3. Parmi les verres souflés, les balsamaires Isings 8/28 (n° 6 et 7) s’ajoutent aux Isings 6 à partir de 20 apr. J.-C. et vont perdurer jusqu’au début du IIe s. De nouveaux récipients apparaissent tels que : les gobelets de type Is. 12 (n° 8 à 10), Is. 32 (n° 11), Is. 34 (n° 12) et Is. 40 ; les assiettes Is. 43 (n° 13) et Is. 48 (n° 14) ; les calices, canthares et skyphoï de types Is. 36 à 39 (n° 15 à 17) et les trullae ou patères Is. 75 (n° 18). On remarque l’absence dans les contextes bien datés d’occurrences de bouteilles moulées à parois épaisses, à panse carrée (Isings 50) ou cylindrique (Isings 51), qui apparaissent au cours du deuxième quart du Ier apr. J.-C., ainsi que d’urnes globulaires non ansées et de leurs couvercles en usage vers 50 apr. J.-C. ; sans doute pour les mêmes raisons de solidité et de durée de vie longue que celles évoquées plus haut pour les coupes côtelées Isings 3, ces récipients de stockage et de service des liquides sont présents sur le site, mais dans des contextes plus tardifs allant de la période lavienne au IIIe siècle, avec une forte proportion pour les bouteilles dans les contextes d’abandon du site. Un unique exemplaire illustre les urnes dites « de type languedocien », équipées de deux petites anses annelées (n° 19), qui semblent correspondre à une production régionale : elles sont présentes uniquement en Languedoc et en particulier dans l’Hérault (Foy, Nenna 2003, 266). Le phénomène général observé en Gaule de 62 Bull. AFAV 2014 Raux S. 9489 3 1 5625 5978 6917 4 6 5 2 0 5381 5662 9218 7 5cm 8 15057 5409 11 5635 10208 9 12 10 5662 5260 13 15 14 10064 10288 17 16 5662 18 5131 5969 7055 19 Fig. 7 Récipients de la phase II (25/75) (© S. Raux) multiplication des formes et usages de la vaisselle en verre à partir du milieu du Ier siècle apr. J.-C. se vériie donc également sur le site (augmentation des occurrences de petit laconnage, élargissement du répertoire des formes), même si les attestations en contexte ne sont pas les plus abondantes. Les récipients en verre se déclinaient auparavant selon deux formes principales : petits pots et balsamaires pour contenir les onguents d’une part et coupes évasées pour le service des aliments d’autre part ; les nouvelles formes vont remplir les fonctions de service de table et de stockage des liquides et des solides ; l’adoption des pratiques romaines se lit également avec l’usage des vases de mélange et de service du vin. L’apparition et la diffusion dans les provinces occidentales de la technique du verre souflé révolutionne ainsi les modes de productions et de consommation des récipients. Les verres moulés polychromes importés d’Italie tendent à Vaisselle en verre et vitrage antiques du site du «Parking Jean Jaurès» à Nîmes 63 2 6240 4328 1 6 5260 4 4567 8 5260 5294 3 8380 11 5700 5 5260 7 5907 13 10 5213 12 4405 9 6975 4864 15 5640 14 16019 16 3230 18 0 4864 5cm 20 19 21 Fig. 8 Récipients de la phase IIIa (75/120) (© S. Raux) disparaître, les verres colorés laissent la place au verre naturel. Les décors ne sont plus réalisés par inclusion de matière colorée mais avec des éléments rapportés, appliqués à chaud sur les panses de vases en verre souflé, comme le décor de portions de baguettes découpées en verre blanc sur le gobelet Is. 12 (n° 10). Il appartient à une série de vases caractérisés par ce type de décor de cabochons rapportés sur panse le plus souvent colorée (gobelets, cruches et canthares), et qui sont a priori produits en Italie du nord vers le milieu du Ier siècle apr. J.-C. (Foy, Nenna 2001, 88 et exemplaire de comparaison n° 263). 1.4. Les verres de la période lavienne au début 17 4017 9075 6418 du IIe siècle (phase 3a) Sous les Flaviens, les ateliers se multiplient, les courants commerciaux sont plus importants et la consommation des vases en verre s’intensiient (ig. 8). Les formes précédentes continuent pour la plupart d’être produites et deviennent extrêmement courantes comme les urnes et couvercles Is. 67 et 66 (n° 1 et 2), bouteilles Is. 50 et 51 (n° 3), gobelets de type Is. 34 (n° 4 à 6) ou les assiettes Is. 43. Rares sont celles qui disparaissent : ce sont les assiettes apodes Is. 1/18 et les gobelets Isings 12 et 17. De nouvelles formes apparaissent dans les gobelets, alors équipés d’un pied ou ornés de ilets rapportés (AR 40 : n° 7 ; AR 44 : n° 8), dans les assiettes en verre souflé ou moulé (AR 75 : 64 Bull. AFAV 2014 Raux S. 3222 1 10175 2 5 8098 6710 4 4813 3 6786 6 4864 7 8 8098 6054 9 7012 13 10 12 5365 11 6565 14 4614 5597 6383 15 5959 16 5382 17 7350 6623 19 4172 18 23 7102 0 7290 5cm 21 20 Fig. 9 Récipients de la phase IIIb (120/200) (© S. Raux) n° 9), dans les coupes et bols (Isings 42a : n° 10 à 13 ; Isings 44 : n° 14 ; Isings 87 : n° 15), dans les pots (AR 103/104 : n° 16 et 17 ; AR 120 : n° 18) et dans les balsamaires (Isings 82A1 ; Isings 82B1 et B2). Les verres naturels commencent à être concurrencés par de nouvelles qualités de verres décolorés à l’antimoine, devenus incolores translucides ou opaciiés de couleur blanche. Commencent à être importées, à la toute in du Ier siècle, les assiettes et coupes incolores moulées qui connaîtront un réel succès dans le courant 22 6565 du siècle suivant (type AR14/15 : n° 19 ; AR 16.1 : n° 20 et 21 ; AR 17). Elles sont fréquentes sur les sites de Gaule du sud et leur origine est vraisemblablement méditerranéenne. 1.5. Les verres du IIe siècle (phase 3b) Les verres incolores translucides et opaciiés deviennent largement majoritaires (ig. 9). Le vaisselier déini à la période précédente continue d’être en usage, renforcé par quelques nouvelles formes. Ainsi apparaît l’assiette en verre souflé Vaisselle en verre et vitrage antiques du site du «Parking Jean Jaurès» à Nîmes incolore à petit bord épaissi, dont on connaît des parallèles dans le monde méditerranéen comme sur le site de Conimbriga au Portugal (Alarcao, Etienne dir. 1976, n° 281, malheureusement de datation incertaine) et qui est bien représentée sur le site (n° 1 et 2). Les vases à boire dont le bord est adouci au feu deviennent de plus en plus présents et concurrencent ceux au bord découpé laissé brut. On note ainsi, parmi les coupes, deux nouvelles formes au bord adouci (AR 82 : n° 3 ; Is. 85b : n° 4 à 7) pour une à bord découpé (AR 58 : n° 8 à 10). Le gobelet cylindrique Is. 85b est de consommation extrêmement courante à partir du dernier tiers du IIe s. et au début du siècle suivant. Les gobelets cylindriques à bord droit ou rentrant adouci et à panse rythmée de ilets horizontaux rapportés sont particulièrement consommés sur le site (AR 98.2 / AR 99 : n° 11 à 17 et AR 102 : n° 18). Le gobelet hémisphérique apode à bord découpé non repris au feu, incolore, et à décor gravé de facettes espacées, apparaît au milieu du IIe siècle : les motifs sont simples, gouttes, grains de riz et cupules, répartis sur plusieurs registres horizontaux. On en dénombre trois occurrences (Is. 96 : n° 19 à 21). Les gobelets hauts à panse conique ou cylindrique portée par un pied tronconique rapporté, ou verres à pied, ne sont ici illustrés que par leurs bases (n° 22) : ils font également partie des formes de la seconde moitié du IIe siècle et sont importés d’Orient (Foy, Nenna 2003, 285). Un fond d’unguentarium ou balsamaire chandelier (AR137 : n° 23) porte une marque appartenant au groupe PATRIMONI, diffusé dans toute la Gaule8. Le fond est lacunaire et la marque décentrée : on peut y lire, disposées en cercle les lettres ATRIM, et la partie inférieure du O. L’inscription cerne un motif en faible relief, peu lisible, correspondant peut-être à un personnage debout. Il peut être rapproché de trois exemplaires d’une même série, Note 8 Foy 2011, n° F-UNG 153 Fig. 10 Récipients de la phase IV (200/300) (© S. Raux) 2 1 65 mis au jour l’un en Corse sur le site de Mariana dans la plaine bastiaise, le second à Vaison-laRomaine en Narbonnaise et le troisième à Pitres dans l’Eure (Foy, Nenna 2006, n° F-UNG-009 à 011). 1.6. Les verres des contextes du IIIe siècle (phase 4) Les occurrences sont nombreuses qui appartiennent à cette phase mais le faciès est dificile à appréhender du fait de la nature des contextes qui s’y rattachent et qui correspondent à la démolition du site. Les sédiments sont remaniés et on ne saurait dire, de la majeure partie des fragments de vaisselle en verre, s’ils sont en position résiduelle ou de consommation. Quelques récipients illustrent cependant spéciiquement le IIIe siècle (ig. 10), comme la cruche de type Is. 126 (n° 1) ou le grand plat Is. 97a/b, d’un diamètre d’ouverture de 45 cm (n° 2) prélevé dans le comblement d’un puits. Ces formes bien connues sont accompagnées de récipients pour lesquels les références typologiques classiques font défaut, même si les occurrences nîmoises ne sont pas inédites. C’est le cas : - de l’assiette à bord en bandeau n° 3 que l’on peut rapprocher d’un individu mis au jour à Aixen-Provence dans les couches d’occupation d’un atelier de verriers de la première moitié du IIIe s. (Saulnier 1992, forme 12) ; - du gobelet à bord découpé au ciseau n° 4, à panse à carène basse et à fond ombiliqué porté par un pied annulaire non rapporté, formé par repli. Cette forme est inédite, sans doute produite localement, à partir de modèles de gobelets à dépressions en vogue pour cette période en Provence, dont elle s’inspire partiellement (Foy, Nenna 2003, ig. 204, 207 et 224). Les importations assurées sont illustrées par deux types de vases de provenance vraisemblablement orientale : le gobelet polypode, en verre souflé à la 5803 4236 6747 3 0 5093 5205 7 5 6049 4 5cm 6 5635 4236 8 66 Bull. AFAV 2014 volée et pincé pour former les picots de pose (n° 5 et 6), dont on connaît des parallèles à Conimbriga (Alarcao, Etienne dir. 1976, n° 193/195) et dans les collections du musée du Louvre (ArveillerDulong, Nenna 2005, n° 1211). Ce récipient reste peu fréquent en Gaule et sa présence en deux exemplaires sur le site de Nîmes est à remarquer9 ; l’autre importation (Égypte?) concerne un bord d’aryballe (n° 7), peut-être à panse gravée. Deux individus de comparaison sont disponibles au musée d’Arles (Foy 2010, n° 399 et 400). Signalons enin la présence, dans un niveau de démolition de la deuxième moitié du IIIe siècle, d’un fond de barillet (Is. 89 ou 128, n° 8), orné de cercles concentriques mais non signé. Ce récipient est extrêmement rare en Narbonnaise : il provient vraisemblablement du nord de la Gaule (Normandie, Gaule Belgique), de Germanie ou de Bourgogne. rarement attestés au sud de Lyon, ces récipients sont datés entre la in du IIIe et le IVe siècle apr. J.-C. Note 9 La ville de Nîmes entretient des relations commerciales soutenues avec l’Égypte (Aufrère 1985). On note en conséquence une forte présence d’objets importés et d’inscriptions se rapportant à l’Égypte dans la Cité nîmoise. 1.7. Conclusion Cette étude constitue une première approche des récipients en verre consommés dans cette partie de la ville, et de l’évolution du vaisselier entre le changement d’ère et le IIIe siècle apr. J.-C. (ig. 11). En dépit d’un mobilier de conservation très fragmentaire et de contextes archéologiques le plus souvent remaniés, la fouille montre que la consommation de vaisselle en verre dans les secteurs à caractère résidentiel est importante. Le site est approvisionné dès la in du Ier s. av. J.-C. depuis l’Italie et sans doute également de la Méditerranée orientale. L’évolution de la consommation est conforme à ce qui a été observé dans d’autres agglomérations ou chefs-lieux de cité de Gaule romaine, avec une augmentation progressive en nombre et en types de formes jusqu’à la période lavienne, puis une explosion de l’usage de la vaisselle en verre pour le service à table mais aussi pour des fonctions de stockage. Ce phénomène est en lien direct avec l’installation d’ateliers secondaires en Gaule qui vont produire du verre souflé en grande quantité et le diffuser pour un coût bien moindre que celui des importations précédentes. L’implantation de ces ateliers reste pour le haut Empire mal connu dans le sud de la Gaule. On note donc avec intérêt la présence des restes d’un four de verrier sur le site, au sein d’une domus de l’îlot C (zone 5), dont le fonctionnement est à restituer à la in du IIe siècle apr. J.-C. ou au début du siècle suivant. Il illustre l’insertion de ce type de production artisanale dans le tissu urbain, et partant, la diffusion de proximité des produits en verre. D’un point de vue qualitatif, le faciès offre l’image d’une consommation courante, mais dans laquelle on remarquera l’adoption visible de la culture romaine des habitants du quartier par la présence de canthare, skyphos et trulla, récipients typiques consacrés au mélange du vin et qui ne sont pas si fréquents. On note d’autre part la présence de quelques importations remarquables telles que les occurrences d’assiette en verre rouge opaque Raux S. et de gobelet à décor de cabochons rapportés, le fond d’unguentarium estampillé, les fonds de barillet et de gobelets polypodes. Les verres de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge sont absents du corpus, en dépit de niveaux d’occupation datés du IVe au VIIe siècle : ces derniers contiennent des fragments de récipients en verre, mais de période antique en position résiduelle. 2. Le verre à vitre L’utilisation du verre à vitre dans le monde romain occidental est bien attestée à partir du milieu du Ier siècle apr. J.-C., comme en témoignent les nombreux fragments mis au jour sur le site de Pompéi, dans des contextes illustrant les reconstructions entre le tremblement de terre de 62 apr. J.-C. et l’éruption volcanique de 79 ap. J.-C. (Sperl 1990, 65). Sa diffusion en Gaule méridionale ne semble cependant pas de beaucoup antérieure à la période lavienne. Le verre à vitre y est, d’une manière générale, bien attesté au IIe siècle et son usage régulier perdure au bas Empire. La découverte d’épaves du IIIe siècle apr. J.-C. chargées de verreries, et notamment de vitres plates et hémisphériques, montre que ces éléments architecturaux faisaient l’objet, d’une part, et , d’autre part, de productions en série à partir d’ateliers spécialisés et d’autre part d’un commerce à plus ou moins longue distance (Fontaine, Foy 2005 ; Alfonsi, Cubells 2005). Mais cette fabrication, de procédé relativement simple, pouvait sans doute également être assurée par des ateliers locaux qui, à partir de matière première importée, produisaient des vitrages sur mesure, lors de la construction de bâtiments. Le verre est en effet adaptable à toutes les formes et toutes les dimensions. Bien que soupçonnés (Cabart 2005 ; Saulnier 1992, 393-395 ; Pouille, Labaune 2000, 144) aucun de ces ateliers n’est cependant véritablement attesté. Les vitres mises au jour sur le site du « Parking Jean Jaurès » à Nîmes totalisent 55 fragments et ont été en grande majorité produites selon la technique du coulage (roller moulding process) qui consiste à couler la masse vitreuse dans un cadre en bois dont le fond est garni de sable. Le verre est ensuite étiré vers les bords à l’aide de pinces. Ce procédé a produit des vitres épaisses de 3 à 6 mm, présentant un côté lisse et un côté granité (en contact avec le sable). Elles sont ici en verre naturel bleuté ou verdâtre, parfois incolore, et dans un cas en verre coloré bleu foncé. Les surfaces représentées sont peu importantes et il n’est pas possible de restituer leurs dimensions d’origine. Quelques bords sont présents, avec parfois des traces de mortier sur une des faces de la vitre, attestant leur scellement dans l’architecture (ig. 12a). Les mentions de telles traces ne sont pas rares dans les descriptions de verre à vitre (Billoin, Munier 2005). Les vitres pouvaient être soit ixées directement dans la maçonnerie, soit insérées dans un châssis en bois, lui-même lié au mur par du mortier ou mobile. Vaisselle en verre et vitrage antiques du site du «Parking Jean Jaurès» à Nîmes -25/25 25/75 75/120 67 120/200 200/300 Coupes, bols Canthare, skyphos, trulla Gobelets Unguentarium Plats, assiettes Urne et couvercle Bouteille, cruche Fig. 11 Tableau synoptique de l’évolution du vaisselier en verre consommé sur le site du « parking Jean Jaurès » (© S. Raux) Bull. AFAV 2014 Raux S. 0 10cm 68 Zones 2, 3, 4 et 6 Zone 5 Fig. 12 a) Fragment de bord de verre à vitre dont une des faces comporte une couche de mortier de scellement et b) répartition des fragments de verre à vitre par zone de fouille (© S. Raux) Note 9 Comme c’est le cas sur le site, dans les pavements d’Achille et de Penthée de la domus G2 située dans la partie sud de la fouille (Boislève et al. 2011 : 66). présence de vitrages aux fenêtres sont des domus urbaines et suburbaines ou encore la pars urbana d’établissements ruraux. Des édiices publics en sont également équipés, parmi lesquels les thermes occupent une place privilégiée. L’intérêt de l’emploi du verre à vitres est multiple : disposer de lumière et d’une vue agréable sur l’extérieur tout en conservant la chaleur à l’intérieur du bâtiment. Il ne fait de plus pas de doute, qu’au-delà du confort, l’emploi du verre dans l’architecture revêt une dimension décorative. Il est par exemple employé dans la composition des mosaïques de sol9 et murales, sous forme de miroirs, ou transforme la lumière naturelle qui le traverse, lorsqu’il s’agit de vitres, selon la couleur du verre employé et l’orientation de l’ouverture vis-à-vis des rayons du soleil. Malgré la dificulté à localiser précisément les baies en question, l’équipement en vitrages de l’édiice C6, qui se distingue par son bassin assimilable à un nymphée, traduit donc un intérêt particulier porté ici aux effets produits par l’association de la lumière, du vitrage et de l’eau. Bibliographie CSMVA : Foy (D.), Nenna (M.-D.) dir. :Corpus des signatures et marques sur verres antiques, AFAV éd., Aix-en-Provence/Lyon, vol.1, 2006 ; vol. 2, 2006, vol. 3, 2011. Alarcao, Etienne dir. 1976 : Alarcao (J.), Etienne (R.) La particularité de notre lot réside dans une concentration à la fois spatiale et chronologique : 92 % des fragments proviennent en effet de la zone 5 (ig. 12b), les 8 % restants étant répartis de manière équivalente entre les zones 6, 2/4 et 3 et de fréquence anecdotique ; ils sont par ailleurs très majoritairement issus de contextes du IIIe siècle, en rapport avec l’abandon général du site. Au sein de la zone 5 (ig. 13), l’édiice C6 totalise 39 fragments issus de niveaux datés du troisième quart du IIIe s. apr. J.-C. Parmi eux, 27 ont été recueillis sur le dallage de la cour (US 5072, 5157 et FS5159), dans le comblement d’un bassin fontaine (US 5071, 5093, 5116) et dans une canalisation adjacente (US 5212). Une douzaine de fragments de vitres en verre naturel a été trouvée dans des contextes similaires au sein des trois pièces formant l’angle nord-est de l’édiice (US 5383, 5664 et 15057). L’équipement de ce bâtiment en vitres en verre naturel, maintenues en place dans un châssis en bois par du mortier de chaux, est donc attesté. Dans son ouvrage De Architectura (Livre VI, 4), Vitruve fait cas des ouvertures de fenêtres, et de l’importance qui doit être accordée à leur nombre et leur disposition au sein de la maison, ain que la lumière naturelle devienne un facteur de décoration et de structuration de l’espace intérieur. Ces principes sont repris par d’autres auteurs, plus récents : Pline le Jeune, dans ses Correspondances (Livre 2, 17) évoque par exemple l’emploi des vitrages dans des bâtiments résidentiels luxueux. Les résidences privées pour lesquelles l’archéologie vériie par ailleurs la dir. : « Fouilles de Conimbriga, VI, Céramiques diverses et verres », De Boccard ed., Paris, 1976. Alfonsi, Cubells 2005 : Alfonsi (H.), Cubells (J.-F.) : « La cargaison de verres de l’épave de Porticcio », in : De transparentes spéculations. 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C7 N 0 5m espaces extérieurs ou semi-couverts attestations de fr. de verre à vitre 5 < nb < 15 fragments Fig. 13 Répartition des fragments de verre à vitre de la période 225/300, dans les secteurs 5a et 6 (extrait de plan de l’îlot C, d’après Breuil, Houix dir., en cours) canalisations nb < 5 fragments 15 < nb < 20 fragments Cabart 2005 : Cabart (H.) : « Des ateliers pour des vitres ? Les témoignages fragiles des oficines de Froisos et du Titelberg dans le nord de la Gaule à la in de l’Antiquité », in : De transparentes spéculations. Vitres de l’Antiquité et du Haut Moyen Âge (Occident-Orient), Actes des 20e rencontres de l’AFAV, Bavay, 2005, 71. Cabart 2006 : Cabart (H.) : « Les barillets », in : CSMVA, 2006, Vol. I, 149-189. 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