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Lychnological acts 2. Trade and local production of lamps from the prehistory until the middle age Cristian-Aurel Roman, Nicolae Gudea (eds.) Lychnological acts 2. Trade and local production of lamps from the prehistory until the middle age (Acts of 2nd International Congress on Ancient and Middle Age LightingDevices, Zalău / Cluj-Napoca, 2006), Cluj-Napoca 2008 Pages : 243 + 156 pl. Editor : Editura Mega(http://www.http://edituramega.ro) ISBN13: 978 973 1868 301  CONTENTS Vorwort (NICOLAE GUDEA) Merci,ăZal uăetăbonăanniversaire,ăILA!ă(LAURENTăCHRZANOVSKI) NOURIA AKLI Chandelier berbère ANASTASIOS CH. ANTONARAS Glass lamps of the Roman and Early Christian periods. Evidence from the Thessaloniki area SÜMER ATASOY Arm shaped bronze lampstands in the Instanbul Archaeological Museums DOINA BENEA Anonyme Herstellung von Lampen in der römischen Provinz Dakien IONUŢăBOCAN,ăADRIANăURSUŢIU,ăSORINăCOCIŞ Stamped clay oil lamps from the Roman cremation necropolisăofăT ulăCornii.ăPreliminaryă considerations DOREL BONDOC RomanălampsăfromăCioroiulăNou,ăCioroiaşiăcommune,ăDoljăcounty,ăRomania C LINăCOSMA,ăMARIANAăEGRI Lamps from OL 7 (subterranean building/sanctuary) at Porolissum ROBERTA CORTOPASSI Mèches de lampe trouvées à Baouit MARIANAăBALACIăCRÎNGUŞ,ăATALIAăŞTEF NESCU The lamps with deities representations in Roman Dacia PIOTR DYCZEK Lamps of the 3rd – 6th century AD from the civil architecture in sector IV at Novae MARIANA EGRI, AUREL RUSTOIU Imported lamps from pre-Roman Dacia PETRE GHERGHE, MIRCEA NEGRU Firmalampen found in Sucidava territory ANITA GIULIANI The exports of Hellenistic Ephesian lamp-workshops and their influence on the local production in the East NICOLAE GUDEA “Pannonischeă“ăglasierteăKeramik.ăII. Über die spätrömischen (4. Jahrhundert) glasierten Lampen von der Mittlerenund Unteren Donau NICOLAEăGUDEA,ăC LINăCOSMA Die Lampen aus dem Römerkastell von Buciumi (Dacia Porolissensis) ALICE HANOTTE Les lampes à huile du « sanctuaire de Cybèle » à Lyon d´environ 50 av. J.-C. à 15/20 ap. J.-C. ALICE HANOTTE Les collections du musée/site archéologique départemental de Bavay conservent deux lampes témoignantăd’uneăingénieuseătransformation ANDREAS HENSEN “ImportedălampsăfromătheăRomanăcemeteryăinăHeidelberg. The results of a geo-chemical analysis.”ăLampsăasăgrave-goods in the Roman cemetery in Heidelberg MALKA HERSHKOVITZ The influence of Hellenistic oil lamps on the production of Judean local lamps CONSTANZE HÖPKEN, MANUEL FIEDLER Römische Lampen aus dem Domnusund Domna-Heiligtum in Ulpia Traiana Sarmizegetusa/Dacia DAN ISAC, CRISTIAN-AUREL ROMAN RomanălampsfromăSAMVMă(C şeiu,ăClujăcounty) ARJA KARIVIERI Athenian lamps in the Black Sea area KRASIMIRA KOSTOVA, DIANA DOBREVA Roman, Late Roman and Early Byzantine lampsfrom National Archaeological Reserve “DeultumDebelt“ BIRGITTA LINDROS WOHL Late antique circularlamps in Greece IOANNIS MOTSIANOS Candle stiks, candle stands, and lamp stands. Observations and questions on their use from the Early Christian to the Post byzantine period CRIŞANăMUŞEŢEANU,ăDANăELEFTERESCU Les ateliers de lampes de Durostorum ALEXANDRUăPOPA,ăSERGIUăMUSTEAŢ Römerzeitliche Lampen fundeaus der heutigen Republik Moldau. Ein Beitragzum Corpus römischer Fundeim Barbaricum MIRCEAăNEGRU,ăALEXANDRUăB DESCU,ăROMEOăAVRAM Roman lamps discovered in Romula VALERăP R U La difussione delle lucerne nord-africane dei sec. IV–VI d.C.nelle ex-provincie central e sud danubiane. La lucerna del tipo Atlante VIII–X con chrismon VERENA VIDRIH PERKO Early Roman oil-lamps from Western Slovenia JEAN-LOUIS PODVIN Le combat de la manguste et du serpent sur les lampes à huile romaines CRISTIAN-AUREL ROMAN The lamps workshops from Dacia. Elements of identification C LINăTIMOC Vergessene Ton lampen von Dierna-Orşova MOJCAăVOMERăGOJKOVIČ Oil lamps from the territory of Eastern Slovenia: Poetovio LAURENT WILMET À propos de quelques Firmalampen, Vogelkopflampen et lampes de type Bisi VII B découvertes lors des fouilles sous le temple des Fabri Navales à Ostie À PROPOS DE QUELQUES FIRMALAMPEN, VOGELKOPFLAMPEN ET LAMPES DU TYPE BISI VII B DÉCOUVERTES LORS DES FOUILLES SOUS LE TEMPLE DES FABRI NAVALES À OSTIE (Pl. 154-156) Laurent Wilmet Les Firmalampen Produites en grand nombre et largement diffusées, les Firmalampen ne font qu’une timide apparition dans le matériel archéologique mis au jour sous le temple des Fabri Navales. En effet, neuf lampes fragmentaires seulement peuvent être rattachées à cette catégorie de luminaires antiques. Cinq de nos Firmalampen appartiennent au type Loeschcke X, reconnaissable au bourrelet en relief qui entoure le médaillon et se prolonge autour du bec en délimitant un canal ouvert plus ou moins large. Selon nous, ces lampes peuvent être inscrites dans le sous-type Loeschcke-Buchi Xa. Des cinq Loeschcke X discutées ici, une seule a conservé sa base et donc sa marque (pl. 154/1-2). Il s’agit d’une lampe incomplète : une grande partie du bec ainsi que la moitié du médaillon, du bandeau et du réservoir sont manquantes. Le médaillon est plat, sans décor ; il est percé, en son centre, d’un trou de remplissage. Le bandeau était initialement orné de trois tenons, dont deux seulement sont conservés. La base de cette lampe est délimitée par deux anneaux en relief plat ; elle est légèrement concave et porte une marque en relief : VOLVSI (Pl. 154/2). À notre connaissance, cette marque n’est attestée qu’une seule fois par ailleurs, sur une Firmalampe du type Loeschcke X-Kurzform publiée par E. Buchi dans son catalogue des lampes à marque de 1 fabrique du Musée d’Aquilée . Une marque comparable, VOLVSII, apparaît sur une lampe du Musée de Munich, dont le type n’est pas précisé 2 dans volume III du Corpus Inscriptionum Latinarum . Fouillé depuis 1992, le terrain du temple collégial des Fabri Navales, situé dans la région III II 1-2 de la ville portuaire d’Ostie (Italie), a livré plus de mille lampes à huile en terre cuite, fragmentaires pour la plupart. L’essentiel de cet abondant matériel lychnologique est constitué de lampes du type Loeschcke VIII (Bailey O, P et Q). Toutefois, pour cet article, nous avons choisi trois catégories de luminaires représentées par un nombre restreint d’exemplaires, à savoir les Firmalampen, les Vogelkopflampen et les lampes du type Bisi VII B. Notre choix s’est porté sur ces séries de lampes pour deux raisons. Tout d’abord, elles forment des groupes homogènes d’un point de vue typologique, d’autant que nous avons exclu de la présente étude les fragments dont l’attribution n’est pas assurée. Ensuite, elles rassemblent des lampes qui, à l’exception notoire d’un bec, ont été produites dans des ateliers localisés en Italie. La présentation de nos Firmalampen, Vogelkopflampen et Bisi VII B ne prend pas la forme d’un catalogue, mais se veut synthétique. Certaines lampes font néanmoins l’objet d’un commentaire propre, ayant généralement trait aux estampilles, mais aussi à des détails de décor ou à des aspects d’ordre typologique. Nous avons éludé les questions relatives à la datation des lampes présentées dans cet article, car nous les réservons pour la publication définitive des fouilles de la Mission belge d’Ostie. Nous pensons en effet que nous ne pouvons envisager aucune discussion chronologique sans confronter nos lampes aux autres matériels découverts. Or, l’étude de ces derniers est actuellement en cours. 1. BUCHI 1975, n° 1218, p. 179-180, pl. LIX. L’estampille de la lampe découverte à Ostie se distingue de celle de la Loeschcke X-Kurzform d’Aquilée par quelques détails formels. 2. CIL III, n° 6538, 5. 233 Laurent Wilmet Loeschcke-Buchi IXc. En effet, la moulure en relief qui délimite le médaillon est interrompue par le canal. Notre Loeschcke IX est une production centre-italique dont la terre de couleur jaune pâle est recouverte d’un engobe variant du brun rouge au brun. Elle est pourvue d’une anse en grande partie manquante. Le médaillon, plat et sans décor, est percé, en son centre, d’un trou de remplissage. Le bourrelet qui cercle le médaillon est lui-même délimité, du côté du bandeau, par une fine rainure incisée. Le bandeau est orné de deux tenons. L’extrémité du bec est cordiforme. Cette caractéristique se retrouve sur les Loeschcke-Buchi IXb et IXc fabriquées en Italie centrale et peut, à notre sens, être considérée 6 comme typique des productions de cette région . Sur les lampes du même type du nord de l’Italie, la délimitation de la partie du bec qui entoure le trou de 7 mèche est soit droite , soit formée par deux obliques s’inclinant légèrement du canal vers les côtés du 8 bec . Notre Loeschcke IX était estampillée (Pl. 154/5). Toutefois, il ne subsiste de la marque qu’un cercle en creux et le départ d’une lettre en relief ; cette dernière ne peut malheureusement être lue. Dans son catalogue, Buchi signale une série de documents épigraphiques pouvant être rapprochés de la marque VOLVSI de la lampe n° 1218 d’Aquilée, en particulier les estampilles Q VOLVSI H(ermetis) et C. VOLVS que l’on retrouve respectivement sur les 3 productions de la gens Volusia et de C. Volusenus . Dans l’état actuel de nos connaissances, rien ne permet d’associer l’estampille VOLVSI ni à l’un, ni à l’autre de ces deux fabricants. Rien ne permet non plus de postuler l’existence d’une troisième officine qui aurait signé ses lampes VOLVSI. La question reste donc ouverte. La terre de la Loeschcke X marquée VOLVSI 4 découverte à Ostie est de couleur rose et était, à l’origine, recouverte d’un engobe rouge qui ne subsiste qu’à l’état de traces. La couleur de la terre et la présence d’un engobe nous incitent à considérer que cette lampe a été fabriquée en Italie centrale et ce, même si elle est dépourvue d’anse. Toutefois, notre hypothèse demande à être vérifiée, idéalement par une analyse de la terre, d’autant que la lampe du Musée d’Aquilée citée plus haut a une terre de 5 couleur rouge brun que l’on considère habituellement comme caractéristique des productions d’Italie septentrionale. Contrairement à l’exemplaire signé VOLVSI, nos autres Loeschcke-Buchi Xa ont une terre rouge ou brun rouge et n’ont pas été engobées. La surface de la lampe la plus complète a été lissée (Pl. 154/3). Cette lampe, dont seule la partie supérieure est conservée, semble être une production originale de la région de Modène. Le médaillon est plat et ne porte aucun décor ; il est percé, en son centre, d’un trou de remplissage. Deux tenons sont placés sur le bandeau. Un trou d’évent a été percé au milieu du canal du bec. Notons, pour en finir avec les Loeschcke-Buchi Xa, que le tenon conservé sur le bandeau du fragment 94.FN.26-229 est percé et orné d’un sillon incisé. Les fragments de lampes 93.FN.25-181 et 99.FN.19-27 appartiennent à des Firmalampen, mais ne peuvent être identifiés avec plus de précision. De ces lampes, seuls le bandeau, orné dans les deux cas d’un tenon, et le médaillon sont partiellement conservés. Les lampes à canal du type Bussière C VII 1 c sont également représentées dans notre matériel par un er bec déjà évoqué en 2003 lors du 1 congrès de 9 l’International Lychnological Association (Pl. 154/6) . Les lampes de ce type dérivent de la forme IX de Loeschcke, mais s’en distinguent par le bec dont l’extrémité cordiforme est entourée d’un bourrelet et surmontée d’un masque grimaçant. Les seuls parallèles connus au bec mis au jour sous le temple des Fabri Navales furent découverts à Sétif 10 (Algérie) . Il s’agit de quatre lampes entières ou quasi entières. Un des exemplaires de Sétif est Une seule de nos Firmalampen est du type Loeschcke IX (Pl. 154/4-5). Malgré la disparition d’une partie importante du bec, il est possible d’attribuer cette lampe au sous-type 3. BUCHI 1975, p. 180. 4. Le vocabulaire utilisé pour décrire les couleurs de terre et d’engobe de nos lampes est emprunté à A. Cailleux (CAILLEUX A., Code des couleurs des sols, s. l., s. d.). 5. « Rosso-marrone » dans la description de E. Buchi (BUCHI 1975, p. 180). 6. Voir entre autres les lampes Q 1194, 1195 et 1196 du British Museum (BAILEY 1980, p. 290-291, pl. 55) et une Loeschcke IXb découverte dans la sépulture de Pianabella à Ostie (ZEVI, CALZA 1972, p. 469 et 477, fig. 50, 4). Ces lampes, produites dans des officines d’Italie centrale, présentent toutes un bec dont l’extrémité est cordiforme. 7. Voir par exemple BUCHI 1975, n° 162, 166 et 168, pl. XII et SAPELLI 1979, n° 269 et 271, pl. XXIX. 8. Voir notamment BUCHI 1975, n° 357, 358 et 360, pl. XVII-XVIII et SAPELLI 1979, n° 274, pl. XXX. 9. WILMET 2005, p. 301, pl. 134, fig. 5. 10. Pour une description des lampes de Sétif, voir BUSSIÈRE 2000, p. 278-279, pl. 49-802. 234 À propos de quelques Firmalampen, Vogelkopflampen et lampes du type Bisi VII B Notre Vogelkopflampe signée CATILIVES se distingue des autres lampes du même type présentes dans notre matériel par un détail de son décor. Sur cette lampe en effet, les trois points en creux se trouvant habituellement sous le décor dit « a rastrello » sont remplacés par trois petits cercles estampés. Une Vogelkopflampe du type Pavolini III M conservée au Museo Civico Archeologico de Bologne 15 montre également de tels cercles . La seconde Vogelkopflampe signée est un exemplaire partiellement conservé dont il manque le bec, ainsi qu’une grande partie du médaillon, du réservoir et de la base (Pl. 155/9-10). Cette dernière porte une estampille en creux incomplète – il n’en subsiste que les quatre dernières lettres – et qui peut, selon nous, être lue [CCL]OSVC. CCLOSVC est une des estampilles de l’officine de C. Clodius Successus er qui fut active à la fin du 1 et au début du second 16 siècle de notre ère . Longtemps localisé en Afrique du nord, cet atelier est aujourd’hui situé en Italie centrale. Dans son catalogue des lampes antiques d’Algérie, Jean Bussière considère qu’il s’agit d’une officine italique qui aurait une succursale africaine. Notre Vogelkopflampe tend à confirmer une localisation centre-italique pour cet atelier. Le signe imprimé sur la base de notre Vogelkopflampe 93.FN.31-85, une lampe du soustype Pavolini III M, adopte la forme d’un petit phallus stylisé (Pl. 155/11-12). Une marque similaire est attestée sur une autre Vogelkopflampe Pavolini III M 17 d’Ostie . Celle-ci a été mise au jour lors des fouilles menées entre 1973 et 1975 dans la zone située au nord-est des Terme del Nuotatore, devant le Cassegiato del Temistocle. Ces fouilles ont exploré un remblai de rehaussement que C. Panella, reprise par L. Anselmino Balducci, date entre 160 et 180/190 18 ap. J.-C. . Un phallus stylisé a également été imprimé sur le pied de lampes d’autres types. Sur ces lampes toutefois, le phallus est associé à une marque d’officine en creux. Un phallus proche de celui de notre Vogelkopflampe apparaît notamment sur trois Loeschcke VIII de la Bibliothèque nationale de Paris où il est placé tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, sous des marques de l’atelier de C. Clodius Successus : C CLOSVC et C estampillé C M EV, marque appartenant à un atelier africain dont les productions peuvent être situées entre 120 et 180 ap. J.-C. Dans l’état actuel de nos connaissances et à la suite de Jean Bussière, nous pensons pouvoir considérer que les lampes de ce 11 type sont des productions africaines . Les Vogelkopflampen Les fouilles de la Mission belge d’Ostie ont livré seize Vogelkopflampen. Huit de ces lampes n’ont toutefois conservé que l’anse, un fragment du bec ou un fragment du médaillon. Pour peu que nous puissions le préciser, nos Vogelkopflampen s’inscrivent dans les sous-types III M et IV A de la typologie proposée par C. 12 Pavolini . Nous déplorons ici l’absence dans notre matériel de lampes à têtes d’oiseau du type Dressel 4 et ce, bien que certains sondages profonds aient touché le sol vierge en traversant des niveaux qui ont livré un matériel lychnologique caractéristique de la fin de la République et des premières décennies de l’Empire. La terre des Vogelkopflampen découvertes sur le terrain du temple des Fabri Navales est de couleur rose ou jaune pâle. Aucune de ces lampes n’est engobée. Toutes les lampes dont le médaillon est conservé sont ornées d’un décor dit « a rastrello ». Cinq traits parallèles, souvent couronnés par un point en creux, constituent la base de ce décor. Le trait central est plus long et rejoint, sous le trou de remplissage, un motif en forme de V. Quatre de nos Vogelkopflampen sont estampillées : deux portent des noms de fabricant ; les deux autres, des signes d’atelier anépigraphes. La base d’une Vogelkopflampe du type Pavolini III M 13 presque complète est estampillée CATILIVES (Pl. 155/7-8). Cette marque est une des signatures connues de l’atelier de Caius Atilius Vestalis qui est localisé en Italie centrale. Les productions de cette officine sont datées de la fin des Flaviens au début des Antonins par Bailey et Bussière et d’entre 14 130/140 et 160/170 ap. J.-C. par Pavolini . 11. BUSSIÈRE 2000, p. 85 ; WILMET 2005, p. 301. 12. PAVOLINI 1976-1977, p. 61-63, pl. XV. 13. Une partie de la base de la lampe étant manquante, une seconde lecture de cette marque peut être proposée. Il est en effet possible que l’estampille ait initialement été CATILIVES[T]. 14. BAILEY 1980, p. 91 ; BUSSIÈRE 2000, p. 216 ; PAVOLINI 1976-77, p. 92, tableau I. 15. GUALANDI GENITO 1977, n° 121, p. 77, pl. 22-121. 16. BAILEY 1980, p. 93-94. Bussière propose les dates suivantes : 80/90-140 ap. J.-C (BUSSIÈRE 2000, p. 218). 17. ANSELMINO BALDUCCI 1994, p. 458, fig. 6 a-b. 18. ANSELMINO BALDUCCI 1994, p. 447-448. 235 Laurent Wilmet 19 non jointifs. À ces six lampes, il convient d’associer un réflecteur en forme de bulbe et douze becs dont l’attribution au type Bisi VII B ne fait, à notre sens, pas de doute. Les becs des lampes du type Bisi VII B sont caractéristiques, même si certaines variantes formelles peuvent être notées. Tous sont relativement longs et présentent, autour du trou de mèche, une zone ovoïde en léger relief. À la base de cette zone, on peut observer, sur certains de nos exemplaires, un simple point en creux ou un petit cercle imprimé. Le nombre de becs peut varier. Une seule de nos lampes a conservé l’ensemble de ses becs 26 (Pl. 156/15) : ceux-ci sont au nombre de sept . Deux autres exemplaires devaient également avoir sept becs (Pl. 156/17). Les lampes à sept becs découvertes sur le terrain du temple des Fabri Navales trouvent peu de parallèles dans la littérature spécialisée. À notre connaissance, deux lampes à sept becs comparables aux nôtres ont été publiées. La première, dont la provenance n’est pas connue, 27 est conservée au British Museum ; la seconde a été 28 découverte à Portus Magnus en Algérie . Signalons que Jean Bussière a publié une autre lampe à sept becs découverte en Algérie, mais le médaillon de cette lampe, qui n’est pas illustrée, est en forme de 29 coquillage ; elle se distingue donc en cela de nos exemplaires. La lampe 98.FN.16-2 ne comptait probablement que cinq becs. Il nous est impossible de déterminer le nombre de becs des autres Bisi VII B Le bandeau est le plus souvent lisse. Sur la lampe 98.FN.13-1/6 (Pl. 156/19) et le fragment 97.FN.35-14, il est toutefois orné d’oves, décor que l’on retrouve également sur deux lampes du même type respectivement publiées par D. M. Bailey et par A. M. Bisi Ingrissa. La première est la lampe à sept becs du British Museum évoquée précédemment ; la seconde, qui compte six becs, fut découverte à 30 Herculanum dans la maison n° 3 de l’insula IV . CLOSVS . Deux fragments de bases de lampes découverts à Rome et publiés par G. Rizzo montrent également des phallus estampés comparables à celui de la Vogelkopflampe mise au jour par la Mission 20 belge d’Ostie . Ici, le signe d’atelier a été imprimé sous des signatures incomplètes de l’officine de L. Fabricius Masculus. Les deux fragments évoqués proviennent d’un contexte daté de l’époque des Antonins. Sur les lampes à huile romaines, les marques en forme de phallus ne sont pas nécessairement imprimées. Elles sont même fréquemment incisées. Des phallus, sommairement 21 figurés, apparaissent isolés ou associés à des marques d’atelier telles que CCLOSVC, CIVLINICE 22 et LCAECSAE et LMAMIT . Nous n’avons pas cherché à dresser ici une liste exhaustive des marques en forme de phallus. Toutefois, les exemples cités plus haut attestent de la fréquente utilisation de ce signe d’atelier en association avec les estampilles de différentes officines localisées en Italie centrale et qui furent surtout actives dans le ème 23 courant du 2 siècle de notre ère . La base d’une lampe entière du sous-type Pavolini IV A montre une autre marque anépigraphe (Pl. 155/13-14). Celle-ci est constituée par deux oves imprimés placés côte à côte. Des oves sont régulièrement attestés comme signe d’atelier sur les lampes romaines. Toutefois, ils sont généralement isolés ou disposés de part et d’autre de la base ou 24 encore associés à des noms de fabricants . À notre connaissance, seule une Loeschcke VIII du British Museum, datée par D. M. Bailey de la première ème moitié du 2 s. de notre ère, porte une marque 25 similaire à celle de notre Vogelkopflampe . Les lampes du type Bisi VII B Six lampes à becs multiples du type Bisi VII B (Bailey H, Bussière C III 3) ont été découvertes sur le terrain du temple des Fabri Navales. Aucune n’est complète. Toutes présentent au moins des lacunes et un des exemplaires n’est plus qu’un ensemble de fragments 19. HELLMANN 1987, n° 254, p. 68, pl. XXXI et XXXIII (CCLOSVS) et n° 261 et 265, p. 70-71, pl. XXXII-XXXIII (CCLOSVC). 20. RIZZO 2003, p. 136 et 138, pl. XXX. 21. Voir notamment ANSELMINO BALDUCCI 1994, p. 458, fig. 6 a-b. 22. ANSELMINO BALDUCCI 1994, p. 456, fig. 3 a-b (CCLOSVC) ; GUALANDI GENITO 1977, n° 327, p. 142, pl. 44-45 (CIVLINICE) et n° 376, p. 151, pl. 50-51 (LCAECSAE) ; HELLMANN 1987, n° 298, p. 78, pl. XXXVIII-XXXIX (LMAMIT). 23. Certaines des officines évoquées ici étaient probablement déjà en activité à la fin du 1 er siècle de notre ère. 24. Voir entre autres BUSSIÈRE 2000, n° 1388-1390, p. 295 : ove seul ; BAILEY 1980, Q 1387, p. 366, pl. 82 : ove et marque VETCRIS. 25. BAILEY 1980, Q 1303, p. 328-329, pl. 69. 26. Deux des sept becs de cette lampe sont fragmentaires. 27. BAILEY 1980, Q 1106, p. 240-241, pl. 40. 28. BUSSIÈRE 2000, n° 726 bis, p. 275, pl. 47. 29. BUSSIÈRE 2000, n° 726 ter, p. 275. 236 À propos de quelques Firmalampen, Vogelkopflampen et lampes du type Bisi VII B Le médaillon de nos lampes n’est pas décoré. Il est percé d’un trou de remplissage qui occupe une position centrale. Le médaillon est toujours cerclé de moulures en relief. Celles-ci sont au nombre de deux sur la plupart de nos exemplaires ; le fragment 97.FN.35-14 en compte cependant trois. L’anse de nos Bisi VII B est surmontée d’un réflecteur qui, sur les exemplaires qui l’ont conservé, est en forme de bulbe. Les quatre réflecteurs présents dans notre matériel sont décorés de deux traits parallèles incisés. Nos lampes reposent sur une base plane, de forme circulaire, légèrement surélevée et délimitée par une simple rainure. Trois des cinq bases partiellement conservées sont signées. La lampe à sept becs 97.FN.35-1/6 porte une marque en creux (Pl. 156/15-16). La lecture de celle-ci est rendue difficile par le caractère empâté des lettres et par les cassures qui oblitèrent partiellement le début de l’estampille. Nous pensons cependant qu’il faut voir ici la marque CCLOSVC déjà évoquée dans cet article. La lecture de cette signature est confortée par deux marques publiées par E. Ferrazza et qui apparaissent sur le pied de lampes du type Loeschcke VIII provenant d’Ostie et conservées aux 31 Musées du Vatican . Ces deux estampilles sont formellement fort proches de la nôtre. La lampe Bisi VII B du British Museum est également signée CCLOSVC, mais l’estampille est de meilleure 32 facture . La base de la lampe 98.FN.13-6 montre une estampille de l’atelier de L. Fabricius Masculus qui est peut-être incomplète (Pl. 156/19-20). Deux lectures de cette marque sont en effet possibles : LFABRICMAS ou LFABRICMAS[C]. L’officine de L. Fabricius Masculus est localisée en Italie centrale. Bussière date la période d’activité de cet atelier entre 80/90 et 140 ap. J.-C. suivant en cela ce qu’écrit Bailey dans le volume 2 du catalogue du British 33 Museum ; Pavolini quant à lui suggère une fourchette chronologique plus récente, entre 150 et 34 180 ap. J.-C. . Nous ne connaissons aucune autre lampe du type Bisi VII B signée par L. Fabricius Masculus. Toutefois, il convient de signaler ici une lampe à quatre becs marquée LFABRICMAS mise au jour à Ostie lors des fouilles de la zone située au nord-est 35 des Terme del Nuotatore . Cette lampe se distingue des Bisi VII B par les volutes simples qui flanquent les becs les plus proches de l’anse et par sa base qui n’est pas circulaire. La troisième estampille relevée sur nos lampes du type Bisi VII B est incomplète. Il n’en subsiste que les cinq dernières lettres : …VNELO (Pl. 156/17-18). Nous n’avons trouvé aucun équivalent à cette marque. Dans le second volume du catalogue des lampes du British Museum, Donald M. Bailey suggère que les becs des luminaires de son type H, qui englobe les Bisi VII B, sont « une réminiscence du bec de certaines lampes de la fin de la République et du 36 début de l’Empire » . L’auteur britannique illustre son propos en renvoyant à la Dressel 1 Q 728 du British 37 Museum . Sans remettre en cause ce qui a été écrit par Bailey, nous pensons qu’il ne faut pas négliger la filiation qui existe entre les lampes du type Bisi VII B et les lampes à volutes. La forme du bec des lampes Bisi VII B dérive, à notre avis, autant de celle des becs de Dressel 1 que de celle des becs des lampes à volutes des types Bailey B et Bailey D dont la production débute sous Auguste. Cette filiation se voit confirmée par l’existence d’exemplaires hybrides ; sur ceux-ci, les becs sont similaires à ceux des lampes du type Bisi VII B, mais les deux becs les plus proches de l’anse sont pourvus de volutes. Nous avons répertorié quatre lampes de ce type. La première, déjà évoquée, fut découverte à Ostie ; elle 38 provient d’un contexte daté des Antonins . La seconde, dont le médaillon est orné d’une tête d’Attis, est conservée au Musée de Bologne et est signée 39 CIVNBIT . Les deux dernières viennent de 40 Pannonie . Une de ces deux lampes porte la marque CIVNBIT et présente un médaillon décoré d’un buste d’Aphrodite. 30. BAILEY 1980, Q 1106, p. 240-241, pl. 40 ; BISI INGRASSIA 1977, p. 83, pl. XLVI-3. 31. FERRAZZA 2001, n° 19-20, p. 159 et 164. 32. BAILEY 1980, Q 1106, p. 240-241, pl. 40. 33. BAILEY 1980, p. 95 ; BUSSIÈRE 2000, p. 219. 34. PAVOLINI 1976-1977, tableau I. 35. ANSELMINO BALDUCCI 1994, p. 457, fig. 5 a-b. 36. BAILEY 1980, p. 237. 37. BAILEY 1975, p. 344-345, pl. 135. 38. ANSELMINO BALDUCCI 1994, p. 457, fig. 5 a-b. 39. GUALANDI GENITO 1977, n° 134, p. 89-90, pl. 24, 134 40. IVÁNYI 1935, n° 530-531, p. 72, pl. XVII, 3 et 6. 237 Laurent Wilmet Crédits photographiques Bibliographie ANSELMINO BALDUCCI 1994 = L. ANSELMINO BALDUCCI, La cronologia delle officine urbane di lucerne : un contesto ostiense di età antonina, dans Epigrafia della produzione e della distribuzione (Collection de l’École française de Rome, 193), Rome 1994, p. 447-461. BAILEY 1975 = D. M. BAILEY, A Catalogue of the Lamps in the British Museum. 1. Greek, Hellenistic, and Early Roman Pottery Lamps, London, 1975. BAILEY 1980 = D. M. BAILEY, A Catalogue of the Lamps in the British Museum. 2. Roman Lamps Made in Italy, London, 1980. BISI INGRASSIA 1977 = A. M. BISI INGRASSIA, Le lucerne fittili dei nuovi scavi di Ercolano, dans L’instrumentum domesticum di Ercolano e Pompei nella prima età imperiale (Quaderni di cultura materiale, 1), Roma, 1977, p. 73-104. BUCHI 1975 = E. BUCHI, Lucerne del Museo di Aquileia. I. Lucerne romane con marchio di fabbrica, Aquileia, 1975. BUSSIÈRE 2000 = J. 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Wilmet (Mission belge d’Ostie, Département d’Histoire de l’Art et Archéologie, Université de Namur) : fig. 1-2, 4-5 et 7-20 D. Van Acker (SAVÉ, Université de Namur) : fig. 3. S. Livin (Département d’Histoire de l’Art et Archéologie, Université de Namur) : fig. 6. Échelles Les photographies sont reproduites à l’échelle 2/3 pour les lampes et à l’échelle 1/1 pour les marques. Légendes des figures Pl. 154/1 : Firmalampe du type Loeschcke-Buchi Xa (inv. n° 94.FN.26-228/27-51). Pl. 154/2 : Firmalampe du type Loeschcke-Buchi Xa (inv. n° 94.FN.26-228/27-51). Détail : marque. Pl. 154/3 : Firmalampe du type Loeschcke-Buchi Xa (inv. n° 2002.FN.11-9). Pl. 154/4 : Firmalampe du type Loeschcke-Buchi IXc (inv. n° 2005.FN. 11-3/12-14). Pl. 154/5 : Firmalampe du type Loeschcke-Buchi IXc (inv. n° 2005.FN.11-3/12-14). Détail : marque. Pl. 154/6 : Firmalampe du type Bussière C VII 1 c (inv. n° 94.FN.32-76). Pl. 155/7 : Vogelkopflampe du type Pavolini III M (inv. n° 96.FN.06-2). Pl. 155/8 : Vogelkopflampe du type Pavolini III M (inv. n° 96.FN.06-2). Détail : marque. Pl. 155/9 : Vogelkopflampe fragmentaire (inv. n° 96.FN.063). Pl. 155/10 : Vogelkopflampe fragmentaire (inv. n° 96.FN.06-3). Détail : marque. Pl. 155/11 : Vogelkopflampe du type Pavolini III M (inv. n° 93.FN.31-85). Pl. 155/12 : Vogelkopflampe du type Pavolini III M (inv. n° 93.FN.31-85). Détail : marque. Pl. 155/13 : Vogelkopflampe du type Pavolini IV A (inv. n° 94.FN.41-13). Pl. 155/14 : Vogelkopflampe du type Pavolini IV A (inv. n° 94.FN.41-13). Détail : marque. Pl. 156/15 : Lampe du type Bisi VII B (inv. n° 97.FN.35-6). Pl. 156/16 : Lampe du type Bisi VII B (inv. n° 97.FN.35-6). Détail : marque. Pl. 156/17 : Lampe du type Bisi VII B (inv. n° 96.FN.25-5). Pl. 156/18 : Lampe du type Bisi VII B (inv. n° 96.FN.25-5). Détail : marque. Pl. 156/19 : Lampe du type Bisi VII B (inv. n° 98.FN.131/6). Pl. 156/20 : Lampe du type Bisi VII B (inv. n° 98.FN.131/6). Détail : marque. 238 Laurent Wilmet À propos de quelques Firmalampen, Vogelkopflampen et lampes du type Bisi VII B 1 2 3 4 5 Pl. 154 6 Laurent Wilmet À propos de quelques Firmalampen, Vogelkopflampen et lampes du type Bisi VII B 8 10 7 11 9 12 14 13 Pl. 155 Laurent Wilmet À propos de quelques Firmalampen, Vogelkopflampen et lampes du type Bisi VII B 15 17 16 18 20 19 Pl. 156