Le verre de la nécropole mérovingienne de Venderheim (Bas-Rhin)
Le verre de la nécropole mérovingienne de
Vendenheim (Bas-Rhin)
Hélène BARRAND-EMAM, Hubert CABART
mots-clés : archéologie funéraire, Bas-Rhin, mérovingien, verre
Situation
La ville de Vendenheim (Bas-Rhin) est située à
une dizaine de kilomètres au nord de Strasbourg.
La commune est traversée par le canal de la
Marne au Rhin, l’autoroute de l’Est et la voie
ferrée Paris-Strasbourg. C’est à Vendenheim que
la ligne grande vitesse (LGV) rattrapera en 206
la voie ferrée existante. La route départementale
D 263 qui va de Strasbourg vers Brumath via
Vendenheim correspond au tracé supposé de la
voie romaine Argentoratum-Brocomagus (Beaudet
de Morlet 86, 5 ; Flotté, Fuchs 2000, 624).
Le projet de construction d’un entrepôt AtlasFly par la SCI Jacquart a motivé la réalisation
d’une fouille d’archéologie préventive par la
société Antea Archéologie, qui s’est déroulée de
septembre à novembre 20.
Le terrain, situé sur la rive gauche de l’actuel
canal de la Marne au Rhin, correspondant à la
zone constructible, a été décapé sur plus de 5
000 m². Cette opération a permis, entre autres,
la découverte d’une nécropole datée de l’époque
mérovingienne (deuxième tiers du VIe siècle à la
fin du VIIe siècle après J.-C.).
Notes
. Antea Archéologie (Habsheim
– Haut-Rhin), responsable de
l’opération.
2. AFAV, étude du verre.
La majorité des limites de la nécropole a pu être
appréhendée, excepté dans la partie septentrionale
du site où les tombes semblent se poursuivre audelà de l’emprise de la fouille.
Au total, 73 tombes et 2 dépôts de cheval ont
été fouillés, ainsi qu’un ensemble de structures
témoignant de plusieurs occupations humaines au
cours de l’époque néolithique et protohistorique (la
numérotation des structures diverses, en continu,
attribue aux tombes des numéros jusqu’à 660).
Parmi les 73 sépultures à inhumation, seules 8
d’entre elles renfermaient un récipient en verre
(fig. 1). Les fosses sépulcrales sont implantées
dans la partie nord du site, dans du lœss, et au
sud, dans du limon sableux relativement acide
qui n’a pas permis une bonne conservation
de la matière osseuse mais qui a favorisé, en
revanche, la conservation de nombreuses traces
et restes d’architecture funéraire en bois. Dans
ces conditions, la détermination du sexe du défunt
repose majoritairement sur le mobilier funéraire
(armes = homme ; parures = femme). Notons
toutefois qu’un tiers des sépultures a fait l’objet de
pillages, ce qui a limité en partie l’attribution d’un
sexe « archéologique ».
Sépulture 121
Sépulture pillée. Elle contenait les restes, mal
conservés, d’un homme adulte (fer de lance,
umbo de bouclier) inhumé dans une chambre
funéraire bipartite coffrée (L. 3,35 m ; l. ,83 m ;
prof. ,60 m), orientée ouest-est. L’individu est
déposé dans la moitié nord de la fosse dans un
coffre en bois ajusté.
Le mobilier :
Dans le comblement, un pommeau en fer avec un
fragment de la soie en fer appartenant à une épée
longue ; plaquée contre la paroi sud de la tombe,
une paire de forces en fer ; aux pieds du défunt,
un fer de lance en fer et un umbo de bouclier en
fer ; à la droite du défunt, un pot biconique en
céramique contenant un morceau de porc associé
à un gobelet caréné à bouton terminal en verre ;
à côté des deux récipients, des côtes de porc, une
cuisse de porc, un crâne de porc et une poule
entière.
Le verre :
Gobelet caréné à bouton terminal, en verre
transparent verdâtre. La lèvre est ronde. Il existe
une grosse cicatrice de pontil tubulaire, autour du
bouton. Le décor consiste en fines côtes torses
sur toute la panse. H. 2,9 cm ; D. col 7,8 cm ; D.
carène 6,8/7 cm.
Forme Feyeux 52.3l ; Maul B 2c.
Comparaison Feyeux n° 376, 7.
Datation : Le verre est de forme Feyeux 52.3l
et Maul B 2c et correspond au type n° 449 de la
Chronologie normalisée (Legoux et al. 2004). Il
date du milieu MA2-MA3 donc 550-600. Le reste
du matériel, umbo, fer de lance et céramique
permet d’affiner la datation de la tombe. Cette
sépulture se place à la fin de la phase MA2 ou le
début de la phase MA3, donc vers 560-580.
Sépulture 482
Sépulture intacte. Elle contenait un sujet immature
(5 à 9 ans), sans doute féminin (collier), inhumé
dans une fosse étroite (L. ,93 m ; l. 0,73 m et prof.
0,70 m) à l’intérieur d’un coffre en bois ajusté.
Le mobilier :
Un pot biconique à lèvre oblique en céramique et
un dépôt animal (volaille) dans l’angle nord-est ;
au niveau du cou, un collier de perles en pâte de
verre et un gobelet caréné en verre, à l’ouest du
crâne.
Le verre :
Gobelet caréné à bouton terminal en verre
jaunâtre, avec filandres et irisation. Le décor
est constitué de côtes verticales sur la moitié
inférieure de la panse, jusqu’à la carène. H. 0,5
cm ; D. col 7 cm ; D. carène 6,5 cm.
2
Bull. AFAV 203
Barrand-Emam H., Cabart H.
SP 121
St 159
SP 161
SP 167
St 482
SP 369
St 145
0
5
10 cm
H. Cabart
Fig. 1 : Dessins des
verres de la nécropole de
Vendenheim (Bas-Rhin). (©
H. Cabart)
St 178
Le verre de la nécropole mérovingienne de Venderheim (Bas-Rhin)
Forme Feyeux 52.3k.
Comparaison : Hochfelden (Bas-Rhin) (Feyeux
99, fig. 0 ; Feyeux 2003, n° 344).
Datation : Legoux et al. 2004, n° 448 => milieu
MA-MA2 donc 500-550.
A cause de la céramique, cette tombe peut être
datée du deuxième tiers du VIe siècle, vers 540570.
Sépulture 159
Sépulture intacte. Jeune femme (collier, fusaïole)
déposée dans une chambre funéraire coffrée à
l’aide de madriers fendus, orientés nord-ouest/
sud-est et inhumée dans un cercueil monoxyle
(L. 2,95 m ; l. ,50 m ; prof. ,50 m). Les restes
osseux sont très mal conservés.
Le principal mobilier :
A l’ouest de la tombe, une fusaïole en terre cuite ;
au niveau du cou de l’individu, un pendentif rond
en tôle d’or, décoré de filigranes et de quatre
grenats montés en batte, associé à un lot de 4
perles en pâte de verre réparties probablement
en deux colliers ; sur le thorax de l’individu,
deux fibules discoïdes en argent cloisonné de
grenats ; entre les deux fémurs, deux fibules
ansées dissymétriques, une paire de forces en
fer ; le long du fémur gauche, une châtelaine
composée d’une aumônière, d’une canine d’ours
et de deux couteaux ; aux pieds de l’individu, deux
appliques de tôle en argent décorées au repoussé
et interprétées comme le décor d’un bol en bois ; à
l’est de la tombe, un bassin en alliage cuivreux.
Le verre :
A l’ouest de la tombe, un gobelet caréné en verre
transparent verdâtre avec de très petites bulles.
Lèvre ronde, bouton terminal désaxé. Côtes très
peu marquées en arête de poisson. Forme Feyeux
52.3m. H. ,8 cm ; D. col 6,9 cm ; D. carène 6,6
cm.
Comparaisons : Norroy-le-Veneur (Moselle),
tombe 4004 (Cabart 2007, fig. 2 ; Maul 2002, taf.
65 et carte de localisation, 292.
Datation : Le verre correspond au type n° 449 de
la Chronologie normalisée (Legoux et al. 2004)
donnant une datation milieu MA2-MA3 soit 550600 mais les fibules ansées, le bassin et le collier
élargissent la datation. Cette tombe semble donc
se placer aux phases MA2 et MA3, donc 53060.
Sépulture 161
Sépulture intacte. Adulte sans doute masculin
(scramasaxe et pointes de flèches) inhumé
dans une fosse coffrée relativement étroite avec
des poteaux internes situés aux quatre coins (L.
2,55 m ; l. ,25 m ; prof. 0,75 m).
Le mobilier :
Au niveau du bassin, une plaque-boucle
triangulaire en alliage cuivreux ; au nord du bassin
de l’individu, un lot de quatre flèches en fer ; sur le
côté gauche du bassin, pointe dirigée vers le crâne,
un petit scramasaxe massif ; au niveau du bassin,
un lot d’objets contenus dans une aumônière dont
un couteau en fer, un rivet en alliage cuivreux et
un silex.
3
Le verre :
Aux pieds, un gobelet caréné sans bouton terminal
en verre transparent jaune-verdâtre avec deux
grosses bulles et une trainée rougeâtre. La lèvre
est ronde. Le décor est constitué de fines côtes
verticales. Petit pontil de 8 mm de diamètre. H.
, cm ; D. col 6,7 cm ; D. carène 6,4 cm.
Forme Feyeux 53.3, Maul B b.
Datation : Le verre s’apparente au type 449 de la
Chronologie normalisée (Legoux et al. 2004) dont
la datation correspond au milieu MA2-MA3 donc
550-600. Par contre, la plaque-boucle triangulaire,
le scramasaxe et les pointes de flèches peuvent
être datés de la phase MA3 (560/570 – 600/60).
Cette tombe peut donc être datée de la fin de la
phase MA2 ou du début de la phase MA3, donc
vers 560-580.
Sépulture 167
Sépulture intacte. Tombe féminine (collier)
composée d’une chambre funéraire coffrée à l’aide
de madriers fendus et d’un cercueil monoxyle (L.
2 m ; l. , m ; prof. 0,5 m).
Le mobilier :
Dans l’angle nord-est de la tombe, un pot ovoïde
en céramique associé à un gobelet caréné en
verre ; au niveau du bassin, une aumônière ; au
niveau du thorax, un lot de 5 perles ; au niveau
du cou de l’individu, un collier de 55 perles en pâte
de verre.
Le verre :
Gobelet caréné sans bouton terminal en verre
bleuté, transparent, avec quelques filandres. La
lèvre est ronde. Le fond porte la marque d’un
pontil tubulaire. Le décor de filets de verre blanc
opaque est formé sous la lèvre de trois tours très
fins et, en bas de la panse, d’arcades tirées vers
le bas et piquées à cinq reprises. H. ,6 cm ; D.
col 7,8 cm ; D. carène 6 cm.
Forme Feyeux 53.acep ; Maul B 2.
La forme à fond rond et décor d’arcades est
peu fréquente. Maul donne trois exemples : n° 3
Krefeld-Gellep, n° 4 Wies-Oppenheim et n° 5 sans
origine connue.
Datation : La durée de vie de la technique des
arcades piquées est très limitée et comme les
décors de verre blanc disparaissent au milieu du
VIe siècle, le gobelet ne peut dater que de la fin du
Ve siècle ou du début du VIe siècle.
Cette tombe peut être datée, par le gobelet et les
perles du collier, du deuxième tiers du VIe siècle,
soit 540-570.
Sépulture 369
Sépulture pillée. Individu adulte masculin (fer
de lance) inhumé dans une chambre funéraire
bipartite, coffrée (L. 2,85 m ; l. ,70 m ; prof.
0,74 m). Le défunt est déposé dans la moitié nord
de la fosse dans un contenant rigide ajusté.
Le mobilier :
Dans l’angle sud-est de la tombe, un fer de lance à
flamme en feuille de laurier et les restes perturbés
d’un harnachement de cheval (fragments de fer,
appliques en alliage cuivreux, plaques-boucles de
brides ou de rênes, passe-courroies, mors à filets
4
Fig. 2. Cliché du verre de la
tombe 45 de Vendenheim
(Bas-Rhin). (© H. Cabart)
Fig. 3. Cliché du verre de la
tombe 78 de Vendenheim
(Bas-Rhin). (© H. Cabart)
Bull. AFAV 203
en fer) ; un élément de suspension de fourreau
d’épée ; dans la partie sud-ouest de la tombe, une
paire de forces en fer et un peigne ; à la droite
du défunt, au niveau du bras, un pot verseur à
lèvre éversée associé à un dépôt animal (poule et
capriné) ; au niveau de son bassin, une boucle de
ceinture en fer ; au sud-ouest du crâne, un gobelet
en verre à ouverture évasée.
Le verre :
Un gobelet à ouverture évasée en verre brunâtre.
Lèvre ronde. Décor moulé de 2 côtes avec au
fond un motif cruciforme formé de 4 boutons et
d’un au centre. Le motif du fond est noté P9 par
Maul (Maul 2002, 258). H. 6,8 cm ; D. col 7,8 cm.
Forme Feyeux 55.3 ; Maul Ab (carte, 297).
Comparaisons : Quatre exemplaires à Norroyle-Veneur (Cabart 2007, 62). Un vase à Colmar
(Feyeux 2003, 37), dix exemplaires à Saint-Vit
(Urlacher et al. 2009, 204).
Datation : Le gobelet en verre est de type 45 de
la Chronologie normalisée (Legoux et al. 2004,
52) ce qui le place au milieu MA2-MA3, donc 55060. Par contre, la céramique appartient à une
fourchette chronologique allant de 570 à 620, soit
les phases MA3 et MR.
Cette tombe semble donc se placer à la phase
MA3, donc 560-60.
Sépulture 145
Sépulture intacte. Tombe d’un enfant immature
de 2 à 3 ans inhumé dans une chambre funéraire
bipartite coffrée (L. ,84 m ; l. ,26 m ; prof.
0,45 m), avec des poteaux internes situés aux
quatre coins de la fosse.
Le mobilier :
Au niveau du thorax, le contenu d’une aumônière
(comprenant une tige en fer, deux petites boucles
carrées et un élément indéterminé), une boucle
ovale en fer et un couteau en fer. Dans l’angle sudest de la chambre, un pot verseur à lèvre éversée
et col droit associé à un pot en verre.
Le verre (fig. 1 et 2) :
Dans l’angle sud-est de la tombe, un pot en verre
verdâtre avec inclusion et filandres. Le col est
ourlé vers l’extérieur. Le pied annuaire creux est
tiré de la paraison. Marque de pontil tubulaire. H.
Barrand-Emam H., Cabart H.
7,6 cm ; D. col ,5/2,5 cm ; D. pied 7,3 cm.
La forme 82 (coupe à pied) n’apparaît plus dans
la typologie de J.-Y. Feyeux (Feyeux 2003). Elle
avait pourtant été envisagée dans les publications
antérieures (Feyeux 995, 9). Son abandon
dans l’ouvrage sur la verrerie mérovingienne
provient sans doute de sa grande rareté. Feyeux
cite une coupe trouvée dans une sépulture de
femme de la cathédrale de Cologne et un vase
provenant de Vicq dans les Yvelines, ce dernier
avec de filets de verre blanc opaque (Servat 989,
n° 56a ; Boyer 2002-2003, 225). A ces exemples,
il faut ajouter un vase au Musée de Hamme (Ypey
968, fig. 4) et surtout le verre de la très riche
tombe de femme n° 38 de Güttingen (Fingerlin
97, Taf. 2, n° 2 ; Steuer 997, 277).
Datation : Pour la datation, la forme et la technique
découlent des objets gallo-romains Isings 5 de
la fin du IVe s. Par exemple, des vases à pied
tubulaire cités par Cool en 995 et par Price et
Cottam en 998 (Price, Cottam 998, 3-33),
un gobelet dans une tombe tardive de la fouille
récente de Chambley (Meurthe-et-Moselle), un
gobelet trapu à Vieuxville (Belgique) qui porte,
comme le vase de Vicq, un décor de filets de verre
blanc opaque (Alénus-Lecerf 993, 42). P. Périn
date la forme à support annulaire 2 (le vase de
Vicq) entre 450 et 550 (Périn 989, 3 ; Périn
995, 48). Dans la Chronologie normalisée, le
type le plus proche porte le n° 438 : PM (440480). La tombe de Güttingen est datée de la fin du
VIe siècle (Steuer 997, 277). Les pots verseurs,
comme celui de la tombe, se retrouvent dans des
phases MA2 à MA3 (520/530 – 600/60).
Cette tombe semble donc se placer vers 540600.
Sépulture 178
Sépulture intacte. Enfant âgé entre 5 et 9 ans
déposé dans une chambre funéraire coffrée à l’aide
Le verre de la nécropole mérovingienne de Venderheim (Bas-Rhin)
de madriers fendus (L. ,5 m ; l. 0,75 m ; prof.
0,95 m) et inhumé dans un cercueil monoxyle.
Le mobilier :
Au niveau du bassin, une boucle de ceinture en
alliage cuivreux et un couteau en fer ; au nord du
crâne, un gobelet en verre à pied.
Le verre (fig. 1 et 3) :
Gobelet à pied et à jambe en verre bleuté avec
de nombreuses petites bulles et des inclusions
noirâtres. La lèvre est ronde et le pied est tiré de
la paraison et refoulé dans la jambe. Le pied est
déformé. On remarque des traces d’outil sur la
jambe. Le décor comprend 32 côtes verticales et
sous la lèvre des filets très fins et très serrés en
verre blanc opaque. H. 2,2 cm ; D. col 8,4 cm ; D.
pied 5/5,2 cm. Forme Feyeux 43.3ka.
Datation : La forme est rare. Aucun des trois
objets présentés par Feyeux n’est décoré (Feyeux
2003, 78-79). Le site le plus proche, qui a fourni
un exemplaire, est Bâle-Bernerring (Martin
976, 24). L’exemplaire de Saint-Vit (S.24) est
malheureusement incomplet (Urlacher et al.
2009, 205 et fig. 267). Deux autres gobelets à
pied et à jambe sont signalés en Franche-Comté
à Mandeure « Le Clos du Château » (Doubs),
et à Ménétru-le-Vignoble « Gaillardon » (Jura).
Les renseignements sur ces deux objets encore
inédits ont été aimablement communiqués par Inès
Pactat que je remercie sincèrement. Le verre du
musée de Hamme n’a pas d’origine précise (Ypey
968, 377). Un verre sans décor a été mis au jour
à Wollersheim (Kreis Düren) (Rademacher 942,
34, Taf 49, n° 3). Les verres à jambe sont par
contre très présents dans le Midi et deviennent, au
cours de la deuxième partie du VIe s. la verrerie la
plus communément utilisée (Foy 995, 208). Les
applications de verre blanc opaque disparaissent
dans la seconde moitié du VIe s. Les datations
indiquées par Feyeux correspondent à 550/575.
Cette tombe se place donc dans la deuxième
moitié du VIe siècle, vers 550-600.
En conclusion
L’observation de la nécropole ne permet pas de
dégager des rites homogènes, ni pour l’orientation
des fosses, ni dans l’architecture des tombes, ni
dans l’orientation des défunts, ni enfin dans la
localisation des dépôts funéraires.
La verrerie de la nécropole de Vendenheim
correspond à une petite série de verres bien
documentés, avec des formes communes dans
l’Est de la France (Feyeux 52, 53 et 55) et deux
objets plus rares, le pot de la tombe 45 et le verre
à tige Feyeux 43 de la tombe 78.
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