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Annexe. Pour une typologie de la clouterie antique

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Annexe de Les nécropoles de Vernègues (B.-du-Rh.). Deux ensembles funéraires du Haut-Empire à la périphérie d'une agglomération secondaire

Année 2004 37 pp. 205-209
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LES NÉCROPOLES DE VeRNÈGUES

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ANNEXE POUR UNE TYPOLOGIE DE LA CLOUTERIE ANTIQUE

Le développement des méthodes d'inventaire rapide pour l'exploitation des grandes séries de mobilier issues des sauvetages nécessite l'adoption de deux normes complémentaires: sur le classement des objets et sur les techniques de comptage. Sur ces dernières, et concernant la clouterie antique, il est simple de transposer l'esprit des méthodes de comptage maintenant largement adoptées en céramologie : le concept de NMI (nombre minimum d'individus) permet de réduire une série nombreuse à une donnée comparable, par le simple comptage des têtes; dans le cas de séries numériquement faibles, on se contente de comptabiliser les individus à partir des éléments appartenant en toute certitude à des individus différents.

La classification typologique pose des problèmes autrement plus complexes. Si l'on peut supposer que les clous destinés à des fonctions précises avaient des formes différentes, il est bien évident que la variété des utilisations antiques se traduit, sur les objets, par des différences minimes que la corrosion ne nous permet pas toujours d'observer. On est donc amené à regrouper, dans une même catégorie, des objets regroupés en fonction de critères conventionnels : forme de la tête, section de la tige, longueur. Sur les objets archéologiques, ce dernier critère est fréquemment non disponible ; la classification doit donc s'attacher en priorité à l'élément conservé, la tête du clou et la section de la tige au départ de la tête.

Compte tenu de ces principes, nous pouvons proposer la classification suivante :

A. Clous emaillés

Al : fer; type attesté sur des casques (rivets décoratifs); Ier s.

av. n. è.; A2 : bronze sur fer ; Ier s. av. n. è. ;

B. Clous de chaussure

(tous en fer) ces clous sont pourvus d'une tête conique et assez haute, nettement facettée pour faciliter l'accrochage sur le sol ; le revers est généralement légèrement creusé par le rabattage de la tête ; les exemplaires utilisés montrent souvent une tige courte, rabattue de manière caractéristique à travers la semelle de cuir.

Bl : modèle à tête large (env. 20 mm) et fortement conique, fréquemment pourvue au revers de motifs d'accrochage (4 variantes, a-d, définies à Alésia) ; Les contextes actuellement répertoriés sont précoces, de c. 60 à 10 BC. (par ex. Alésia: Brouquier-Reddé à par., fig. 7a; ou à La Chaussée- Tirancourt: Brunaux étal. 1990, fig. 15, 10-19). B2: modèle à tête réduite (0 10/15 mm), avec ou sans motif

d'accrochage au revers ; Ier-IVe s. de n. ère. B3: clous à tête relativement large (14/17 mm), conique et

facettée ; tige courte (20/25 mm) ; sur les exemplaires les mieux conservés, on peut observer divers dispositifs de globules au revers des têtes. La fonction de ces clous semble distincte du type B2, pourtant contemporain. Le type est bien attesté à partir du début du IIe s. de n. è., par exemple en Italie (Otranto, tombe 16, début IIe: Michaelides 1992, 93 et fig. 4.12, 16:8) ou encore à Vernègues (fouilles Ph. Chapon, publ. en cours)

C. Clous d'assemblage en fer (huisserie et ameublement)

Cl: modèle usuel pour l'assemblage robuste: L. env.

70/95 mm, tige de section ca. 5 mm au départ ; connu depuis

le VIe s. av. notre ère. C2 : identique, mais en légère réduction, type utilisé pour les

assemblages plus soignés. L. env. 45/60 mm. C3 : petits clous d'assemblages de boîtes, coffrets. . . , etc. L. env.

15/25 mm. C4: clous à tête estampée (15/20 mm?), arrondie au-dessus et

creuse par dessous : clous de fixation de plaque de serrure de

coffret.

D. Clous d'assemblage en bronze (huisserie et ameublement)

Dl : modèle ancien, pour l'assemblage robuste, caractérisé par une tige ronde ou polygonale (non quadrangulaire) : L. env. 70/95 mm, tige de diamètre ca. 5 mm au départ ; connu au IIe s. av. n. è.

D2 : modèle usuel pour l'assemblage robuste, utilisé principalement en architecture navale et dans les ouvrages en milieu humide (bassins...): L. env. 70/95 mm, tige de section ca. 5 mm au départ ; connu depuis le Ier s. av. n. è.

D3 : identique, mais en légère réduction, type utilisé pour les assemblages plus soignés. L. env. 45/60 mm.

D4: clous à tête réduite (8/12 mm), plate; tige mince (ca. 1 mm).

E. Clous "de portail"

(tous en fer) ; la caractéristique de ces clous est leur tête hémisphérique creuse ; il s 'agit toujours de clous de grande taille. El : tête hémisphérique creuse, 0 env. 25/35 mm, L.

100/120 mm; tige relativement fine pour la longueur (fixation

de pentures ?) ; Ier-IVe s. ?

F. Clous de doublage de navire

(tous en cuivre ou bronze) ; la caractéristique de ces clous est le motif en relief apparaissant au revers des têtes ; la forme et les mensurations sont identiques à celles de type B3. FI : semences à large tête, souvent épaisse (2/3 mm), et facettée; motifs en relief au revers (10 variantes répertoriées à ce jour).

RAN, 37, 2004, pp. 109-209

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